Législatives 2012 : après le 1er tour, les réflexions de Jean Lévy (tribune libre)
Avec plus de 43,% d’abstention, un record pour ce type d’élection sous la Vème République, les Français, qui refusent la politique, de soumission à « la loi du marché » et l’abandon de la souveraineté nationale sous couvert de « construction européenne », pratiquée en alternance depuis des décennies dans notre pays par la « gauche » et par la droite, constituent le premier « parti » de France.
En refusant de représenter ces millions et ces millions d’électeurs, en s’accrochant à une orientation sociale-démocrate, dite de « gauche », tant la direction du PCF que Jean-Luc Mélenchon, ont conduit le « Front de Gauche » à l’échec.
Ses élus ne sont même pas assurés de constituer un groupe parlementaire à l’Assemblée.
Et Jean Luc Mélenchon est éliminé dès le premier tour, à Hénin-Beaumont, au profit du candidat du PS, face à Marine Le Pen, qui réalise un score (42%), double du sien.
« Ça n’empêche pas Nicolas », sans beaucoup d’espoir, avait pris position pour un vote « Front de Gauche » qui, par ses voix et ses élus, aurait empêché au PS de constituer à lui seul une majorité.
Cette éventualité, du fait de l’orientation du PCF et du « Front de Gauche », ne s’est pas réalisée.
Le pouvoir socialiste va donc disposer d’une majorité « godillot », sans aucun contre poids à l’Assemblée. Et Martine Aubry va jusqu’à préconiser le désistement « républicain », face aux candidats du FN, au bénéfice des candidats UMP, ceux qui ont soutenu jusqu’au bout Nicolas Sarkozy et sa politique antipopulaire et antinationale !
En clair, c’est l’échec total de la stratégie sociale-démocrate de « gauche », s’inspirant de l’exemple allemand de Die Linke, qui au-delà du Rhin, court d’échec en échec.
Il reste à rassembler les Français, qui ne se reconnaissent pas dans la politique de soumission accrue aux oukases de l’Union européenne, celle de la « concurrence libre et non faussée », celle du capital, celle de l’alternance « rose-bleue ».
Bientôt, les élections terminées, notre peuple connaîtra « le prix du sang et des larmes », fruit amer des abandons sociaux et nationaux, résultant de la nouvelle collaboration franco-allemande, que veut nous imposer Berlin et ses konzerns.
Les communistes, avec ou sans carte du PCF, regroupés ou isolés, devront agir en commun dans une nouvelle résistance, avec tous les Français épris d’indépendance et de souveraineté.
Souhaitons que les « Rencontres communistes » de Marseille, prévues début juillet, permettent d’avancer dans ce sens.
Jean Lévy