Oui à la nationalisation du site d’Arcelor-Mittal, sans indemnisation !
En annonçant la possibilité d’une nationalisation temporaire du site Arcelor-Mittal de Florange, le ministre Montebourg met la pression sur les dirigeants du groupe sidérurgique et ouvre une perspective pour les travailleurs du site.
Les dirigeants d’Arcelor-Mittal ont voulu la fermeture du site, entrainant la destruction des hauts fourneaux, et éviter du même coup une reprise par un groupe concurrent.
Devant l’opposition et la mobilisation des travailleurs de Florange, largement soutenus par la population, le gouvernement a dû s’impliquer dans la recherche d’une solution, d’autant que Hollande avait fait des promesses durant sa campagne.
Montebourg a donc avancé la solution d’une nationalisation et de recherche d’un repreneur privé de tout le site, incluant la cokerie. Mittal brandit la menace d’un désengagement complet de la sidérurgie en France, où il contrôle quelque 150 sites, employant 20 000 salariés.
Le gouvernement ne peut pas rester au milieu du gué !
Il doit s’engager à nationaliser tout le groupe, dès lors que celui-ci exerce un chantage à l’abandon des entreprises. Mais cette nationalisation doit se faire sans indemnisation. Il ne s’agit pas de refaire l’erreur de 1981, où les anciens propriétaires des entreprises qui ont été nationalisées, ont été indemnisés.
Ce combat n’est pas gagné d’avance. Déjà, des voix se font entendre, pour limiter la portée des propos de Montebourg.
Nous savons que la nationalisation d’une entreprise ne résout pas tous les problèmes. Mais elle constitue une décision politique forte, qui remet en cause la liberté totale des grands groupes d’organiser la concurrence entre les sites, de délocaliser, de restructurer, pour défendre et augmenter leurs profits.
De la même façon, qu’une loi d’interdictions des licenciements, dans les groupes et les sous-traitants, serait un point d’appui important pour les travailleurs, les syndicats, dans leur combat contre le diktat des monopoles et leur chantage permanent à la baisse des salaires, à la flexibilité accrue.
Enfin, cela montre aussi l’importance d’étendre les droits des travailleurs, de leurs organisations syndicales, des collectivités locale, dans la gestion des entreprises passées sous contrôle de l’Etat.
- Nationalisation sans indemnité des sites d’Arcelor-Mittal que les dirigeants de ce groupe veulent abandonner.
- Pour une loi d’interdiction des licenciements dans les groupes et leurs sous-traitants - Solidarité avec les travailleurs de Florange et du groupe Arcelor-Mittal
Paris, le 26 novembre 2012
Parti Communiste des Ouvriers de France