L'ACTUALITÉ AU JOUR LE JOUR - par El Diablo, rêveur de mieux avec son grenier des affiches syndicales et politiques
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Ça devient difficile d'être de gauche, surtout si l'on est pas de droite
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Ernesto Che Guevara
« Pour se protéger la bourgeoise inventera un antifascisme contre un fascisme qui n'existe pas »
Pasolini, « Écrits Corsaires »
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DÉCLARATION de l’ACADÉMIE FRANÇAISE
sur l'ÉCRITURE
dite « INCLUSIVE »
adoptée à l’unanimité de ses membres dans la séance du jeudi 26 octobre 2017
Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.
Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.
Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées ? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit ? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. C’est presque la philosophie du plan de réduction de dépenses que vient de présenter Manuel Valls : toutes les catégories populaires et moyennes de la population sont appelées à se serrer la ceinture.
Manuel Valls a gardé de son passage au cabinet de Lionel Jospin à Matignon un goût immodéré pour la communication. En conséquence il n’a pas laissé Stéphane Le Foll, le porte-parole officiel du gouvernement, faire les annonces les plus douloureuses à sa place. Dans un geste tout à fait inhabituel, le Premier ministre s’est rué dans la petite salle de presse de l’Elysée où, à l’accoutumée, on rend tranquillement compte du conseil des ministres.
Ce qu’a dit Manuel Valls peut se résumer en une formule simple : toutes les catégories populaires et moyennes de la population sont appelées à se serrer la ceinture pour ramener le déficit public sous les 3% du PIB dès 2015, la Commission de Bruxelles et Angela Merkel ayant refusé tout délai supplémentaire à la France.
Résultat, Manuel Valls a décidé de passer un coup de rabot de 11 milliards sur les prestations sociales, en commençant par geler les retraites, les allocations familiales et le RSA. Pour faire bonne mesure, le gel du point d’indice des fonctionnaires continue son séjour au congélateur. Les pensions (15,3 millions de personnes concernées), les allocs (6,8 millions de foyers), les traitements (5,3 millions d’agents des différentes fonctions publiques), le RSA (1,8 million d’allocataires) patienteront donc jusqu’en octobre 2015 pour espérer une revalorisation du niveau de l’inflation.
LES FRANÇAIS PRIS POUR DES IMBÉCILES
Aucun gouvernement n’avait osé jusqu’alors administrer une telle dose d’austérité aux classes moyennes et populaires. Mêmes les « exclus », d’habitude exempté des efforts, sont inclus dans le plan Valls avec un véritable « gel de masse » qui rappelle les plans mis en œuvre en Espagne et au Portugal.
Le Premier ministre s’est même permis de prendre les Français pour des imbéciles en économie en prétendant qu’il ne s’agit pas de« faire baisser les prestations », alors que chacun en France aura bien compris qu’une non-revalorisation du niveau de l’inflation équivaut à une baisse du pouvoir d’achat.
L’effet du gel des pensions de base de la sécurité sociale viendra s’ajouter à celui des retraites complémentaires décidées pour 2014 par les partenaires sociaux. Celui du point d’indice de la fonction publique renforcera les pertes de salaires réels. Une étude de l’Insee, publiée ce jour, sur les revenus des agents de l’Etat révèle d’ailleurs que ceux-ci ont subi une chute de leurs revenus dès l’année 2012, suite au gel décidé en 2010 ! Cette année, les fonctionnaires, hors catégorie C, soit plus de 3 millions de personnes ont vu leur « net à payer » baisser au mois de mars, à cause de la perception d’une cotisation retraite supplémentaire ! Un fait passé jusqu’à présent inaperçu des médias …
Les mesures révélées ce matin devrait rapporter entre 2 et 3 milliards d’euros. D’autres suivront comme une action sur les dépenses de maladie et les agences de l’Etat. Mais d’ores et déjà les députés, qui ont voté la confiance au gouvernement Valls, connaissent le montant de la douloureuse pour des catégories sociales que le PS et la gauche s’étaient toujours engagés à épargner. Selon Christian Paul, nombre de ses collègues se disent « atterrés » par les arbitrages de l’Elysée et Matignon. Les mêmes députés néanmoins devront formellement approuver ces coupes lors du vote sur le nouveau programme de stabilité de la France, contenant le détail des 50 milliards d’euros d’économies sur trois ans, qui sera présenté au conseil des ministres le 23 avril, puis soumis au vote de l’Assemblée nationale le 30 avril. A ce moment-là, chaque voix risque de compter…
Texte : Hervé Nathan - Marianne- Mercredi 16 Avril 2014