Cohn-Bendit ou l’anticommunisme obsessionnel
TRIBUNE LIBRE
Cohn-Bendit est un anti communiste. C’est son droit. Le plus strict. Et, oserais-je une confidence, je préfère, vue la …. « qualité humaine » du bonhomme, qu’il soit là où il est. Un soir, à la télévision, il insulte Georges Marchais, mort depuis quelques années (c’est plus prudent), le traitant de « crapule ».
Le lendemain il éructe contre la Chine qui refuse le démantèlement du pays et il soutient le Dalaï-lama sans doute parce que la théocratie moyenâgeuse de ce dernier lui semble correspondre à son idéal en termes d’organisation sociale et de frugalité décroissante.
Un autre jour il insulte les Français (froussards xénophobes) qui ont voté NON à la “constitution” européenne au referendum de mai 2005 et encore une fois avec son anticommunisme délicat il déclare: «Ceux qui se réfèrent à l’histoire bolchévique refusent la Constitution (européenne).» Hommage du vice à la vertu?….
Hier au 20h00 de « France 2 » on a eu l’occasion de constater une fois encore la haine hystérique du personnage à l’égard de tout ce qui est progressiste : Dany-le-ver(t) dénonçait le chef du gouvernement hongrois, Victor Orban, une espèce de fascistoïde qui va présider l’Union Européenne pendant six mois (on a les présidents que l’on mérite à l’UE). Mais dénoncer un homme de la droite extrême n’était pas satisfaisant pour notre maccarthyste aux petits pieds ! Il trouvait le moyen de comparer l’énergumène de Budapest avec le Président du Venezuela, Hugo Chavez !
Non sans avoir rappelé qu’il soutenait Orban lorsque celui-ci luttait contre les communistes (ouf !) et que sa première manifestation fut contre l’écrasement de la contre-révolution hongroise de 1956 (re-ouf !). Il oublie au passage qu’il se retrouve avec Orban pour soutenir le sinistre rapport Linbaldt visant à amalgamer les vainqueurs soviétiques aux hordes nazies et le communisme au fascisme!…Mais Dany, qui tente de donner des gages à ses maîtres même en dénonçant un des siens, accusa donc Orban d’être « un Chavez européen, un national-populiste, qui ne comprend pas ce qu’est l’essence de la démocratie ».
Amalgamant ainsi sous l’appellation de « national-populiste » (à quand le qualificatif de national-socialiste Monsieur Cohn-Bendit ?) le chef de la droite extrême hongroise et le chef de la révolution bolivarienne progressiste, Cohn-Bendit commet, en plus d’un mensonge et d’une calomnie, une forfaiture intellectuelle : il banalise l’extrême-droite en la comparant, la confondant à la gauche progressiste. Il prépare ainsi le terrain idéologique pour Marine Le Pen qui ne peut que profiter de cette confusion sciemment entretenue par les partis bourgeois et leurs porte-voix contre toutes les « extrêmes ».
Un peu comme l’ambassadeur de Ben Ali qui dénonçait, il y a quelques jours, en ces termes les Tunisiens qui affrontaient les flics de la dictature, « les hordes de fanatiques alliées aux néo-bolcheviks, leurs alliés stratégiques »….belle et bonne compagnie pour le bouffon d’Europe –Écologie-les Ver(t)s.
«Crapule » disait-il ?…..
Antoine Manessis
Source : PRCF