Elections cantonales : première analyse après le second tour
Résultats des cantonales la crise de régime s’approfondit,
notre peuple exprime son ras-le-bol…
pour commencer !
A l’heure où le présent communiqué est rédigé, les résultats chiffrés précis des cantonales ne sont pas tous connus mais les tendances politiques sont nettes.
Les Français, et notamment les milieux populaires, ont massivement boycotté l’élection. Nos concitoyens sont de moins en moins dupes des fausses solutions que leur proposent les partis maastrichtiens de l’UMP et du PS. Même en additionnant leurs voix, ces partis sont très loin d’arriver à la majorité des inscrits. Les électeurs constatent que ces partis sont co-responsables de la destruction de la France, services publics, acquis sociaux, institutions républicaines, emploi productif, langue et culture françaises, et qu’ils ont ensemble commis un véritable putsch contre la nation en violant le Non populaire à la constitution européenne pour faire passer ensemble le Traité de Lisbonne.
Le vote FN demeure très inquiétant. Même s’il faut le relativiser étant donné la très faible participation aux élections, le soutien à l’extrême droite dispose d’importantes réserves tant sont grands la colère populaire et la désorientation politique après cinq ans de xénophobie d’Etat, trente ans de trahison de la gauche établie et plusieurs décennies de dé-communisation du PCF. Il n’en reste pas moins que la « vague bleu Marine » existe bien, hélas. Ce vote dangereux et faussement alternatif a pour origine, non seulement le racisme, que nourrit le délitement du lien social provoqué par la crise capitaliste et par l’euro-désintégration de la France, mais la xénophobie d’Etat orchestrée par les indécents ministres successifs de Sarkozy, les Besson, Guéant et autres Hortefeux, qui n’ont cessé de banaliser odieusement les « idées » de l’extrême droite.
Parmi la minorité des électeurs qui sont allés voter, le PS progresse aux dépens de l’UMP, moins par adhésion enthousiaste au parti de Martine Aubry, qui fait bloc avec l’UMP sur tous les axes stratégiques, y compris l’actuelle guerre impérialiste en Libye, que par le désir de certains travailleurs de battre à tout prix l’UMP.
Le parti « majoritaire » connaît un énième échec cuisant et se dirige vers de forts remous internes, tant est grand dans le pays le rejet de l’illégitime Sarkozy, dont toutes les enquêtes d’opinion établissent qu’il représente aujourd’hui moins de 20% des Français, et dont le parti UMP est au-dessous de 11% des inscrits. Cette situation est explosive. De plus en plus, la grande bourgeoisie qui pilote notre pays entreprend de mettre en place une « tenaille politique » visant à étrangler notre peuple entre l’extrême droite flanquée de la droite ultra, et la fausse gauche, qu’elle soit incarnée par DSK, l’homme du capital international et du FMI, par le terne Hollande, par l’euro-béate Aubry, qui rivalisent de zèle pour dissoudre leur pays dans l’Europe supranationale, dictatoriale et néolibérale.
Le Front de gauche semble progresser légèrement : mais il aurait bien tort de pavoiser car il est fort loin de capitaliser les suffrages populaires. Comment s’en étonner alors que P. Laurent, le patron du PCF devenu récemment président de la Gauche Européenne, défend à corps et à cri le funeste euro, antinomique de tout progrès social, et que Mélenchon soutient l’intervention de Sarkozy et de l’OTAN en Libye dans la pire tradition social-impérialiste et pseudo-humanitariste du PS, dont cet homme politique est originaire.
Au final, la crise de régime s’approfondit. Notre peuple n’a pas pardonné à Sarkozy la casse des retraites et rien n’indique qu’il attendra passivement 2012 alors que les prix s’envolent, que les salaires reculent, que la précarité s’étend, que les remboursements maladie et les retraites sont gravement amputés, que l’Education nationale est brisée, que l’indépendance de notre pays est bafouée par des politiciens à genoux devant Bruxelles et devant l’OTAN.
Plus que jamais, l’heure est à unir dans l’action les vrais communistes, membres ou pas du PCF, pour qu’ils s’adressent ensemble aux travailleurs, à rassembler les syndicalistes de classe, à dynamiser les républicains patriotes et antifascistes qui refusent à la fois Sarkozy, l’UE du capital et l’extrême droite raciste, comme s’y emploie l’Arc républicain de progrès. Sans attendre 2012, il faut s’unir pour sortir la France de l’UE, pour « dégager » Sarkozy, pour barrer la route à Le Pen, pour reconstruire notre pays sur la base des fondamentaux du CNR quitte à rompre avec le grand capital et à reprendre la route d’une transformation socialiste. C’est parfaitement possible car l’écrasante majorité des Français rejettent, voire vomissent, l’indécent régime UMP et l’illégitime personnage qui le dirige avec de plus en plus de difficultés.
Pour que ces idées progressent, il faut que le PRCF, qui défend l’héritage du grand PCF défenseur du drapeau rouge et du drapeau tricolore, se renforce décisivement car si modestes soient ses forces, le PRCF propose une véritable stratégie de rassemblement populaire majoritaire dans le pays. Nous appelons donc les personnes qui se retrouvent dans les idées exprimées dans ce communiqué, à s’engager dans notre organisation franchement communiste, 100% anti-Maastricht et 200% antifasciste !
Tel sera l’enjeu de la prochaine conférence nationale du PRCF qui mettra au centre de sa réflexion, ouverte à tous les vrais progressistes, l’élaboration d’un programme de rupture révolutionnaire avec l’UE et avec la domination mortelle du capital sur la nation.
A.M.
Pôle de Renaissance Communiste en France