AUDE: la lutte continue chez « Monblason » à ESPÉRAZA
Un article des militants du « Parti Révolutionnaire Communistes » :
Le secteur de la Haute Vallée de l'Aude (HVA) a vu naître des industries florissantes : ameublement (Formica), textiles, chaussures (Myrys, La Chausseria, etc...), chapellerie etc. Toutes ont plus ou moins disparu entraînant chômage, exode rural etc. Cela au profit de l''industrie'' du tourisme « bobo-vert ».
La plus grande difficulté dans ce secteur sinistré est cette sorte de résignation et de peur du chômage et de la précarité qui empêche (pour l'instant) les femmes et les hommes de s'organiser dedans ou hors de l'entreprise. Et ce, bien qu'ils soient plutôt d'accord avec nous.
« Monblason » est une entreprise textile de 40 salariés fondée il y a un peu plus de cent dix ans, fabriquant des fanions et flocages sur maillots et vêtements sport (dont le PSG). Son PDG est M. Yoan Saunière, lequel s'est fait remarquer par son autoritarisme agressif. Il est le type du patron-tyran. Par le passé un camarade CGT conseiller du salarié avait assisté une jeune femme habitant Lavelanet (Ariège), laquelle avait été licenciée le jour de noël 2008 sans remise des documents dus à la rupture d'un contrat de travail, ce qui dénote une particulière animosité !
En 2009 ce patron avait mis son personnel au chômage partiel alors que dans le même temps le résultat net de cette entreprise était de 600 000 euros, soit 16 200 euros net par salarié !
A cette époque notre organisation, l’URCF de l’Aude l’avait dénoncé dans un tract remis aux salarié(e) s entrant au travail dans l’entreprise. La grogne avait été perceptible dans les murs et pour la première fois depuis plus de trente ans il y a eu des salariés grévistes et manifestants.
En 2011 monsieur Saunière (par ailleurs dirigeant d'une société immobilière : Sosso) créait sa société financière « SAS Oxygène » capitalisée à 4 300 000 euros !
Et toujours les mêmes méthodes de « management » : si tu l'ouvres tu es licencié.... !
Dernièrement une femme ayant 35 ans d'ancienneté, c'est toute une vie avait-elle proclamé devant ses supérieurs, a été licenciée pour « faute ». En présence du même conseiller délégué CGT que précédemment elle a dénoncé un complot, du harcèlement et toutes les violences subies.
Il s'avère que cette « faute », était réellement un complot ourdi par le directeur M. Montout Olivier (ancien commissaire aux comptes) avec la complicité du PDG et de deux salariées (une en CDI, l'autre intérimaire). Engagé dans une procédure prud'homale, monsieur Saunière a proposé une « transaction » ! Si transaction il y a, les comploteurs ne seront jamais inquiétés, plus particulièrement la direction. Cette salariée serait prête à négocier si elle obtenait une somme à ses yeux conséquente…
Lors de notre dernière distribution de tracts (contre loi El Khomri), l'ambiance étant extrêmement délétère (dixit M. Saunière), tous les salariés ont pris notre tract, alors qu'il y a toujours un noyau de « réfractaires ». Nous avons discuté avec quelques-uns afin qu'ils s'unissent, car qui sera la prochaine, le prochain ? Bien que d'accord avec nous, ils disent avoir peur car la pression on l’a vu est énorme dans cette entreprise. Ajoutons que ce patron- tyran aurait fait signer à des salariés et ou intérimaires un document par lequel ils s'engagent à augmenter leur productivité !
La lutte continue avec le soutien du « Parti Révolutionnaire Communistes ».
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