Les BLOCAGES du 17 NOVEMBRE dans L'OISE
La colère populaire surgit parfois là où on ne l'attend pas forcément. La hausse des taxes sur le carburant apparaît comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
La journée des gilets jaunes du 17 novembre s'annonce comme une manifestation massive de mécontentement coagulant toutes les raisons du ras-le-bol. Elle s'organise sans le relais de quelque organisation que ce soit. Il y a bien des tentatives de récupération de l'extrême droite bien dérisoires au regard de l'ampleur prise par le phénomène.
J'observe, autour de moi, que nombre d'automobilistes arborent le gilet jaune sur le tableau de bord de leurs véhicules, témoignant ainsi de leur solidarité et de leur désir de participer au mouvement.
On sent de l'inquiétude du côté du gouvernement. Le Premier Ministre a tenté d'allumer des contre-feux, ce matin sur RTL, en annonçant quelques mesurettes de compensation et le Président intervient, ce soir, dans leJT de TF1, en direct du porte-avions Charles de Gaulle (curieux choix de localisation pour traiter de la taxation du carburant). Le ministre de l'intérieur, Castaner, a cru bon , pour sa part, d'agiter son sabre de bois, prévenant qu'il ne tolérerait aucun blocage et que la police interviendrait. Elle risque d'être bien démunie face à des milliers de véhicules. On voudrait jeter de l'huile sur le feu qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Pour l'heure, on dénombre 700 points de blocage sur tout le territoire national et plusieurs dans mon département de l'Oise; Cela pourrait, en outre, être le début d'un plus vaste mouvement de protestation, dont nous sentons bien qu'il couve depuis plusieurs mois, face à la politique de Macron et à son arrogance.
Le 14 novembre 2018

Patrice Carvalho
Maire de Thourotte (Oise), ancien député communiste
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