Changer au quotidien la vie de la population...mais comment ? [1] - Ce qu'elle ne veut plus - Par Jean LÉVY
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Depuis des décennies, les citoyens mesurent le fossé qui les sépare des politiciens, se référant aussi bien à la "gauche" comme à la droite. Les électeurs en tirent la conclusion que les promesses des uns et des autres ne sont que des slogans électoraux, du papier tue mouches, pour attirer leurs votes.
Exemples :
François Hollande" et son mon ennemi, c'est la finance » pour gagner "à gauche" les élections présidentielles de 2012, alors qu'il négociait clandestinement en parallèle avec six grands patrons allemands, dont les Krupp et Thyssen, et six grands patrons français, afin d'obtenir d'eux, et de Bruxelles, le feu vert pour le programme qu'il allait assumer : poursuite des privatisations, réforme patronale de la retraite, répression violente des manifestations populaires...
Emmanuel Macron, avec son slogan "et de gauche et de droite", puisant ses futurs ministres au PS comme chez les Républicains, pour appliquer une stratégie de casse systématique des services publics, des droits sociaux, par la mise à la trappe du Code du Travail. Macron fut donc promu par les investisseurs en bourse, et plus généralement, par le monde de la finance, pour occuper l'Elysée en 2017 et imposer au pays une politique en faveur des "super riches », les détenteurs de capitaux.
(Voir nos articles sur ce sujet)
D'où, rapidement, le qualificatif de "Président des Riches" dont il fut, rapidement, affublé. Et sa perte continue de confiance, pour devenir très minoritaire au sein du corps électoral.
Les électeurs, confrontés aux promesses non tenues par les politiciens, se réclament d'un bord et de l'autre, se sont, scrutin après scrutin, réfugiés dans une abstention toujours plus massive, le vote Marine Le Pen, puisant dans les bagages délaissés par la "gauche", apparait ainsi comme une nouvelle voie non encore explorée.
Aujourd'hui, las des expériences d'offres politiques, toutes négatives auxquelles ils ont cru, les Français, se détachent de la chose publique, convaincus qu'ils seront toujours les dindons de la farce.
Au cours de récents plusieurs articles, nous avons tenté d'expliquer que le "burn out" politique dont sont atteints des millions d’électeurs, provient du fait qu'un changement d'équipe aux affaires de la France ne modifie pas positivement leur situation matérielle.
Au contraire.
Car, le véritable pouvoir ne se situe pas au sein des Assemblées, faussement appelées 'représentatives', mais au dehors, dans les salles de marchés, dans les Conseils d'administration des sociétés du CAC 40.
Comme le répétait le général de Gaulle, la politique ne doit pas se faire à la "corbeille", et pourtant, c'est toujours-là que se décide au bénéfice du monde des affaires, la politique de la France.
C'est donc le système, le système capitaliste, qui est en cause.
Comme l'était en 1789 le système aristocratique.
[à suivre]
JEAN LÉVY