Changer au quotidien la vie de la population...mais comment ? [2] Pour quel type de société ? Par Jean LÉVY
/image%2F1449569%2F20221031%2Fob_4fdefd_jean-levy-le-point-de-vue.jpg)
/image%2F1449569%2F20221031%2Fob_bc53b4_jean1.jpg)
Il ne suffit pas de ressasser ce qui ne va pas dans la société dans laquelle nous vivons. Il est nécessaire de proposer un autre modèle, celui où l'argent de quelques-uns ne régente pas l'existence du plus grand nombre.
Les progrès scientifiques et technologiques ont des débouchés de plus en plus rapides dans la vie pratique.
Qui s'en plaindrait ?
Mais ces avancées sont accaparées par des entreprises privées qui veulent en tirer, avec la complicité active du pouvoir, le maximum de profits. Dans cette perspective, le gouvernement prive le public de moyens pouvant concurrencer les nouveaux produits.
Exemple : la suppression des cabines téléphoniques qui permettaient à chacun, dans nos rues et nos villages de converser avec autrui muni d'un simple jeton. Et chacun, s'il en avait les moyens, de s'acheter un portable...
Or, le progrès technique doit bénéficier à l'ensemble des citoyens.
Ce qui n'est pas le cas dans notre société.
Le non rentable, ce qui ne produit pas de dividendes, n'intéresse ni le patronat, ni son gouvernement.
Mais voyons ce que souhaitent d'abord les Français.
C'est d'être en sécurité dans leur cité, où les policiers seraient à nouveau les gardiens de la paix,
C'est d'avoir un emploi bien rémunéré et une retraite à la hauteur des besoins, à un âge où il fait encore bon vivre,
C'est de savoir leurs enfants bien enseignés par du personnel le mieux formé,
C'est de bénéficier, où qu'ils se trouvent, d'une médecine de pointe, d'hôpitaux près de chez eux, non gérés en termes de rentabilité, avec du personnel disponible,
C'est d'avoir accès à la culture et aux loisirs de leur choix,
C'est de retrouver une SNCF, comme dans les années 70, sans aucun retard, ni trains supprimés, des gares et des guichets à nouveau ouverts au public, un réseau modernisé et réanimé, permettant à tout citoyen de circuler où qu'il se trouve, sans obligatoirement, utiliser sa voiture,
C'est de bénéficier, près de leur domicile, d'une poste, de boîtes à lettres et d'une meilleure distribution du courrier.
En clair, les citoyens sont en droit d'exiger leur dû, ce qui leur est, aujourd'hui, refusé par un pouvoir au service des intérêts de son monde privilégié.
"C'est une révolution que vous préconisez," pourraient penser nombre de nos lecteurs, et même du "communisme", diraient d'autres.
Peu importe le mot employé pour qualifier ces exigences, elles sont de bon sens pour les Français, qui se sentent "de gauche" ou de "droite". ou "d'ailleurs".
Et applicables dans un plan de cinq ans.
A condition, sans se soucier du terme, d'agir dans l'union la plus large pour sa réalisation.
JEAN LÉVY