Quand l'argent va à l'argent - Par Jean LÉVY
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Avec la hausse continue des prix, l'inflation galopante, des millions et des millions de Français pour qui, dès le 10 du mois, chaque euro compte double, Pour eux, les jours sont noirs.
Mais d'autres n'ont pas ces soucis.
Chaque jour leur amène son lot de bonnes nouvelles...
Leur compte en banque enfle comme la grenouille de la fable et, le CAC 40 aidant, ils rêvent d'être toujours plus riches.
Et leur bonne fortune a pour source le travail des ouvriers qui peuplent leurs usines, qu'ils achètent en bourse au cours le plus bas pour les revendre murs, machines et salariés confondus, si l'opération rapporte de nouveaux capitaux.
Pour ces capitaines d'industrie, acheter et vendre mérite salaire.
Ainsi annonce:
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La rémunération totale moyenne des patrons de l’indice CAC 40 a augmenté de 52 % en 2021 et atteint un plus haut depuis quinze ans à 7,9 millions d’euros, soit plus de 100 fois la rémunération moyenne des salariés, selon un rapport publié ce mardi 22 novembre par le cabinet Proxinvest.
Le cabinet constate un « rebond post-crise sanitaire » avec « une forte hausse des rémunérations médianes et moyennes dans tous les indices [CAC 40 et SBF 120 sur les 120 plus grandes sociétés cotées en France, NDLR], on est bien sur des records historiques », a déclaré Jehanne Leroy, directrice de la recherche ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) lors d’une visioconférence avec des médias.
Plus de 100 fois la rémunération des salariés
Cette hausse s’explique aussi par un « effet Carlos Tavares [directeur général du groupe automobile franco-italo-américain] Stellantis » dont la rémunération atteint un record pour un dirigeant selon Proxinvest, à 66,7 millions d’euros (19,15 millions d’euros selon l’entreprise).
Les PDG de Stellantis et Dassault en tête
Le trio des dirigeants les mieux payés est composé de Carlos Tavares de Stellantis (66,7 millions d’euros), Bernard Charlès de Dassault Systèmes (44,1 millions d’euros dont 40,8 millions de rémunération actionnariale) et Daniel Julien de Téléperformance (19,6 millions d’euros).
Et à ces rémunérations s'ajoutent les dividendes que touchent ces patrons, ceux-ci étant également actionnaires (*)
(*) Voir article : Mais, Monsieur, c'est la Révolution que vous voulez ? par Jean Lévy
JEAN LÉVY