Faire de la politique...c'est quoi ? Par Jean LÉVY
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"Faire de la politique", c'est aujourd'hui, pour une majorité de Français, participer à un jeu de pouvoir entre équipes concurrentes qui se disputent les postes clés de l'État.
Cette vision des choses s'appuie, malheureusement, sur une certaine réalité.
Accéder ainsi aux leviers de commande par pure ambition, motive certes nombre d'hommes (ou de femmes) politiques. D'autres se contentent d'occuper des postes subalternes, qui les hissent, dans leur esprit, hors de la masse des citoyens. Pour eux, c'est donc une promotion personnelle, qui les sort du lot.
Cependant, nombre de citoyens adhèrent à un parti, avec l'esprit des supporters d'une équipe de football : pour choisir et accompagner un champion dans sa course aux plus hautes fonctions.
Sans la moindre possibilité de peser sur ses orientations.
Il faut remarquer que celles-ci se situent, en général, dans le cadre idéologique du système capitaliste, qui ne remet pas en cause la domination de la société par les forces de l'argent.
Certes, certains, reliés par la mémoire, à des principes antérieurs, croient pouvoir s'inscrire à la fois dans les thèmes progressistes, qui ont enchanté leur jeunesse, et les pratiques révisionnistes de leur choix d'aujourd'hui.
Ils font, de bonne ou de mauvaise foi, fausse route. Ils sont devenus la caution "de gauche" à une politique de droite.
Et tous ces leaders politiques, quelle que soit leur motivation, participent, par leur attitude, au rejet de celle-ci par la majorité des citoyens, qui n'y voient qu'ambitions personnelles et trahison de leur engagement.
D'où l'abstention massive aux différents scrutins des citoyens, qui font de ceux qui ne votent plus, le premier parti de France.
Comment changer les choses, telle est la question.
D'abord une constatation, la très grande majorité des Français qui s’abstiennent ne fait pas confiance à Macron. Mais pas plus aux formations, qui se proclament "d'opposition".
Pourquoi ? Parce que les citoyens sentent confusément, face au désastre social dans lequel la France semble condamnée aucune force politique ne défend la nécessité absolue de changer fondamentalement de société.
À la façon des sans-culottes de 1789, qui pris la Bastille, en substituant à la dictature de l'aristocratie en fin de règne, le pouvoir à la nouvelle classe de la bourgeoisie économiquement dirigeante.
Aujourd'hui, celle-ci est à bout de souffle, devenue une nouvelle caste, celle des banquiers de la finance mondialisée, dont le seul but est de perpétuer son pouvoir, mettant en coupe réglée, et l'économie et la politique, jusqu'à recruter son chef de fil à la banque Rothschild...
C'est cette caste-là qu'il faut chasser de tous les rouages de la République !
C'est la première condition pour que les citoyens se réapproprient la politique.
JEAN LÉVY