Nos médias et leurs patrons sont déçus : non seulement, le sang n'a pas coulé en Chine, mais le pouvoir cède aux manifestants ! - Par Jean LÉVY
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Il y a quelques jours, «nos » médias, tels des chiens affamés, faisaient leur Une des manifestations en Chine.
Vous pensez la belle aubaine : du mécontentement populaire qui, publiquement, s'exprime à Pékin, Shangaï et Canton, c'est pour nos censeurs, la fin du communisme. Et on sentait leur joie à l'odeur du sang que ne manquerait pas de répandre un pouvoir détesté.
Les commentaires des "journalistes", montrant du doigt le président Xi Jinping accusé de tous les maux, attendaient de lui une répression féroce...
Et comme ils sont déçus !
Non seulement la police n'a pas utilisé la force contre les rassemblements, pas la moindre grenade de désencerclement, pas d'yeux crevés, ni de mains arrachées, mais le gouvernement a rapidement cédé aux manifestants. Le système zéro Covid depuis longtemps appliqué, et de plus en plus contesté, est remanié avec plus de liberté d'aller et venir plus librement pour les Chinois.
Vous comprenez le désarroi de nos plumitifs : ils n'ont pas eu de quoi effaroucher leur public. Au contraire, celui-ci peut s'étonner qu'un gouvernement, dit "dictatorial" cède si vite à la rue.
Ce n'est pas en France qu'on verrait ça.
TF1 INFO
Ainsi, dans la mégapole industrielle de Canton (sud), où mardi des heurts avaient opposé manifestants et forces de l'ordre, le confinement en place depuis plusieurs semaines a été levé, malgré un record de contaminations.
La ville de Chongqing (centre) a aussi annoncé mercredi que les cas contacts remplissant certaines conditions auraient le droit d'effectuer leur quarantaine à domicile, un net changement par rapport à la politique appliquée jusque-là qui imposait à tous - cas positifs et contacts - d'aller en centre de quarantaine.
Si les chiffres sont effectivement parmi les plus élevés depuis le début de la pandémie, ils restent infimes : 35.800 cas locaux ont été signalés jeudi 1er décembre, sur une population de 1,4 milliard d'habitants et avec une immense majorité de cas asymptomatiques.
HUFFPOST
CHINE - Le gouvernement chinois obligé de lâcher du lest. Plusieurs villes chinoises ont encore allégé les règles draconiennes anti-Covid ce vendredi 2 décembre, dans la foulée des manifestations historiques des derniers jours pour réclamer la fin des restrictions et davantage de libertés.
La colère et la frustration des Chinois à l’égard de la politique sanitaire drastique de Pékin ont provoqué une mobilisation d’une ampleur inédite depuis des décennies. Les manifestants ont finalement obtenu gain de cause, et plusieurs villes ont commencé à assouplir les restrictions sanitaires. Parmi elles, l’abandon des tests quotidiens de masse, un des piliers fastidieux de la vie sous le règne du « zéro-Covid ».
Fin de l’interdiction de soin en l’absence de test PCR négatif
Ainsi, nombre de médias français ont rangé bien sagement leurs articles déjà prêts à l'impression sur le bain de sang qu'ils annonçaient en Chine. Et ils sont contraints de remiser en page intérieur, et le plus de discrétion possible, les nouvelles de l'apaisement social dû aux mesures prises par les autorités de Pékin et de province.
Mais, peut-être, les journalistes vont-ils gloser sur la faiblesse politique du président Xi et du système communiste chinois, alors que jusqu'aux jours derniers, ils brodaient sur leur caractère répressif seul moyen de se maintenir au pouvoir.
À titre d'information :
En CHINE
La Chine a répertorié 31 444 nouveaux cas locaux mercredi 30 novembre 2022, dont 27 517 sont asymptomatiques, a indiqué le ministère de la Santé
En FRANCE
Selon le dernier bilan, on dénombre +67 morts supplémentaires au total et +59.008 nouveaux cas en 24h.
POUR UNE POPULATION 20 FOIS PLUS ÉLEVÉE EN CHINE
JEAN LÉVY