HISTOIRE : Le PCF pendant l’été 1940
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Par Louis Poulhès
Dans une ville désertée par les deux tiers des habitants, le PCF est au plus bas à l’arrivée des Allemands dans Paris le 14 juin 1940. Nombre des militants ont fui durant l’exode et il a perdu sa direction intérieure avec le départ de Benoit Frachon. Jacques Duclos et Maurice Tréand arrivent de Bruxelles le 15 juin dans des conditions de grand isolement. Le parti conserve néanmoins un minimum d’activité qui croit avec le retour progressif des militants au cours de l’ été.
Les débuts de l’occupation allemande : une opération de séduction
Le Haut commandement allemand proclame que « les troupes ont reçu l’ordre de respecter la population et ses biens à condition qu’elle reste calme ». Il impose à ses officiers et soldats un modèle de conduite bienveillante à l’égard de celle-ci.
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Cette affiche placardée à Paris à partir du 30 juin 1940 participe de l’opération de séduction lancée par les Allemands, fondée principalement sur l’attitude courtoise des troupes occupantes envers la population.
La « correction » des soldats allemands provoque une surprise heureuse pour nombre de Français, en contraste avec la panique de l’exode. La préfecture de Seine-et-Oise exprime un sentiment largement partagé, en notant que l’attitude des troupes allemandes à leur arrivée fut considérée comme « courtoise » alors qu’on s’attendait à voir de « sanglants tortionnaires ».
La libération de prisonniers politiques
L’opération de séduction est théorisée par un expert allemand, Friedrich Grimm, qui conseille au commandement militaire : « Vous devez imposer une amnistie politique. Tous ceux qui ont été emprisonnés pour défaitisme, etc. doivent être immédiatement libérés- particulièrement les communistes. Mais il faut que la population sache que c’est vous qui avez obtenu que soient prises ces mesures. Vous devez être les libérateurs. »
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