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Ernesto Che Guevara

« Pour se protéger la bourgeoise inventera un antifascisme contre un fascisme qui n'existe pas »

Pasolini, « Écrits Corsaires »

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DÉCLARATION de l’ACADÉMIE FRANÇAISE

sur l'ÉCRITURE

dite « INCLUSIVE »

adoptée à l’unanimité de ses membres dans la séance du jeudi 26 octobre 2017

Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.

Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.

Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées ? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit ? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.

5 Mai 2023

Publié par El Diablo

Réforme des RETRAITES : pour un retour au programme du Conseil National de la Résistance (CNR)

Si l'urgence est à la poursuite des luttes pour le retrait de la contre-réforme des retraites de MACRON, il n'est pas inutile de réfléchir à ce que devrait être la position de la CGT concernant le devenir de notre système de retraite et cela quel que soit l'issue du combat actuel.

Après avoir été contraint, par la conjugaison des luttes et de la pandémie COVID, à abandonner son projet de système universel de retraite à points, MACRON récidive en employant la même méthode utilisée depuis plus de 20 ans par ses prédécesseurs :

Attaquer en premier le régime général en durcissant les conditions d'accès à la retraite par le report de l'âge de départ et l'allongement de la durée de cotisations et en second en alignant les régimes spéciaux sur le régime général.

Mais cette fois ci, MACRON compte aller plus loin pour en finir avec notre système actuel en partie issu du programme du Conseil National de la Résistance, puisqu'il annonce à court terme la fin des régimes spéciaux et leur intégration avec tous les autres régimes dans un système unique et universel avec un alignement par le bas.

L’objectif est inchangé : abaisser le montant des retraites pour ouvrir la voie à la capitalisation.

La CGT entend s'opposer à cette contre-réforme sans modifier sa stratégie, pourtant celle-ci n’a pas réussi à empêcher la destruction progressive de tous nos régimes de retraite et même la disparition de 2 grands régimes spéciaux, ceux de la poste et de la SNCF : cette stratégie consiste à défendre les 42 régimes de retraite qui nous ont pourtant été imposés par la droite et le patronat pour s'opposer au régime unique que voulait construire le CNR , et se contenter d'avancer des propositions de modifications paramétriques concernant essentiellement les modalités de calcul des retraites .

Nous pensons que cette stratégie qui a échoué hier ne nous permettra pas de gagner aujourd'hui , car elle n'est pas rassembleuse chacun étant incité à défendre son propre régime , et fait la part belle à MACRON en lui permettant de se présenter en champion de l'unicité et de l'universalité , piliers du programme des retraites du CNR .

Continuer à défendre les 42 régimes de retraite actuels n'est pas à la hauteur des enjeux et constitue un non-sens économique et un reniement de notre histoire :

UN NON-SENS ÉCONOMIQUE : la majorité des régimes sont déficitaires, y compris les régimes spéciaux hormis celui des professions libérales, et survivent artificiellement grâce à la compensation dite démographique inter régimes et à la contribution de l’état, donc du contribuable.

Avec ce système compensatoire, on arrive ainsi à une contradiction de classe majeure puisque ce sont les salariés qui financent le régime de leurs patrons affiliés à des régimes de non- salariés ultra déficitaires.

De plus comment la CGT peut-elle vouloir maintenir un système qui génère de profondes inégalités, puisque ce sont essentiellement aux salariés du régime général à qui l'on demande d'être solidaires des régimes spéciaux qui accordent des retraites plus avantageuses et plus tôt à leurs ressortissants ?

Ces faits à eux seuls justifieraient que la CGT revendique la création d'un régime unique et universel avec un alignement progressif sur les régimes les plus avantageux, comme le prévoyait la loi du 22 MAI 1946 présentée par AMBROISE CROIZAT et jamais appliquée.

UN RENIEMENT DE NOTRE HISTOIRE :

la CGT se présente à juste titre comme l'héritière du CNR mais oublie lorsque l'actualité l'exige de revendiquer l'application du programme du CNR dont la partie concernant les retraites avait pour objectif de créer un SYSTÈME UNIQUE, UNIVERSEL , SOLIDAIRE et DEMOCRATIQUE ...soit l' antithèse du système actuel et ses 42 régimes que la CGT propose de conserver .

Nos anciens malgré les énormes difficultés : Une FRANCE exsangue et en ruines , des caisses vides, l'obstruction de la réaction , ont réussi à édifier un système de retraite de haut niveau dont les bases subsistent , il est réaliste d'affirmer que dans la 5 ème puissance économique mondiale ou les profits explosent , il est possible si on en a la volonté politique d'achever l'œuvre du CNR par l'édification d'un système de retraite juste , équitable et démocratique qui couvrira l'intégralité des travailleurs quelques soient leurs activités ,

La CGT syndicat de classe et de masse doit donc abandonner ses propositions de modifications paramétriques qui ne permettront pas de modifier en profondeur notre système comme l'exige la situation et doit au contraire dans le respect du principe de la « double besogne » proposer et défendre une réforme systémique pour l'édification d'un système unique et universel UNIQUEMENT financé par les revenus du travail et géré par ses bénéficiaires afin d'empêcher le grand capital de s'accaparer d'une manne financière qu'il convoite depuis toujours .

La CGT est à la croisée des chemins, ou elle renoue avec le combat de ses glorieux anciens pour bâtir un vrai système unique et universel de retraite ou elle persiste à énoncer des propositions réformistes pour simplement modifier le système actuel obsolète et inégalitaire, ouvrant ainsi un boulevard à MACRON pour appliquer sa contre-réforme et il pourra alors se targuer d'avoir respecté sa promesse d'en finir avec le programme des jours heureux du CNR que lui et sa caste détestent tant .

RICHARD PALAO

Responsable du syndicat CGT des retraités des organismes sociaux du Loiret et membre de la CE de l’U.L. d’ORLÉANS

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