RUSSIE : RETRAIT de la Société militaire privée WAGNER [nos informations] MISE À JOUR
/image%2F1449569%2F20230625%2Fob_29e5ba_russie-en-direct.jpg)
Le 25 juin 2023 [12h25]
Les troupes de Wagner ont quitté les régions de Lipetsk et Voronej, rapportent les autorités locales
Les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner se sont retirés des régions de Voronej et Lipetsk, étapes de leur marche avortée vers Moscou lancée par leur chef Evguéni Prigojine, ont déclaré le 25 juin les autorités locales.
«Les unités du groupe paramilitaire Wagner achèvent leur retrait du territoire de la région de Voronej», a écrit sur Telegram le gouverneur local, Alexandre Goussev, en assurant que tout se passe «normalement, sans incidents». Une information aussi confirmée, à Lipetsk cette fois, quelques instants plus tard.
Les combattants de Wagner s'étaient déjà retirés le 24 juin au soir de Rostov (sud-ouest de la Russie) où ils avaient pris le contrôle du QG militaire, centre névralgique des opérations russes en Ukraine, après un accord obtenu suite à des négociations entre Evguéni Prigojine et le président bélarusse Alexandre Loukachenko.
Le 25 juin, toutes les restrictions mises en places sur les autoroutes de la région de Rostov en raison de cette rébellion de 24 heures, ont été levées, a annoncé l'antenne locale du ministère russe des Situations d'urgence. «La circulation est rétablie», a déclaré son porte-parole, cité par l'agence RIA Novosti.
Les régions revivent
Le fonctionnement des gares ferroviaires et routières de la région de Rostov, où tous les départs avaient été annulés le 24 juin, a également repris, selon les autorités locales. «Les gares routières et ferroviaires fonctionnent normalement, les billets sont en vente», a assuré un porte-parole des autorités locales, cité par l'agence TASS.
Evguéni Prigojine partira en Biélorussie, a indiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov le soir du 24 juin. L'enquête pénale contre lui est close, a-t-il ensuite précisé, saluant que la situation avait été résolue sans pertes supplémentaires grâce à la négociation menée par le président biélorusse Loukachenko.
Le Kremlin a par ailleurs précisé que les combattants de Wagner ayant participé aux événements du 24 juin ne seraient pas poursuivis, «compte tenu de leurs mérites au front», et que l'opération russe en Ukraine reprenait son cours. La confiance envers le ministre russe de la Défense reste inchangée, a aussi indiqué Dmitri Peskov.
Vu sur l’application RT News
/image%2F1449569%2F20230625%2Fob_db0318_blog1.jpg)
Le Président biélorusse Loukachenko obtient de Prigojine la retraite de la SMP Wagner
Le chef de la SMP Wagner, Evguéni Prigojine, a accepté la proposition du président biélorusse Alexandre Loukachenko d'arrêter l'avancée des combattants de son groupe à travers la Russie, a rapporté Minsk.
Evguéni Prigojine a accepté, le 24 juin en début de soirée, la proposition du président biélorusse Alexandre Loukachenko de «stopper le mouvement des gens en armes de la société Wagner sur le territoire russe et d'amorcer une désescalade des tensions, en échange de garanties de sécurité pour les combattants de la SMP Wagner» ont rapporté les services de la présidence biélorusse.
L'enquête pénale contre Prigojine close, il ira en Biélorussie
De son côté, Prigojine a annoncé, dans un message audio publié sur Telegram, que ses hommes, dont l'avant-garde était selon lui parvenue à 200km de Moscou, rentraient «dans leurs camps» pour «éviter un bain de sang».
Evguéni Prigojine partira en Biélorussie, a indiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov plus tard dans la soirée. L'enquête pénale contre lui est close, a-t-il ensuite précisé, saluant que la situation avait été résolue sans pertes supplémentaires grâce à l'action de Loukachenko, qui connait Prigojine «depuis vingt ans».
Minsk a indiqué que c'est avec «l'aval du président russe», avec qui il s'était entretenu le matin du 24 juin, que le président de la Biélorussie a tenu des pourparlers avec le chef de la société militaire privée Wagner. «Les négociations ont duré toute la journée», ont précisé les services du Président Loukachenko, avant de déboucher «sur le constat commun qu’un massacre sanglant sur le territoire russe est inadmissible».
Les présidents russe et biélorusse se sont de nouveau entretenus par téléphone en fin de journée, a annoncé le service de presse d’Alexandre Loukachenko. Le président russe a remercié son homologue biélorusse pour le travail effectué.
Retour à l'opération spéciale, selon Peskov
Le Kremlin a par ailleurs précisé que les combattants de Wagner ayant participé aux événements du 24 juin ne seraient pas poursuivis, «compte tenu de leurs mérites au front», et que le cours de l'opération russe en Ukraine reprenait son cours. La confiance envers le ministre russe de la Défense reste inchangée, a aussi indiqué Dmitri Peskov.
Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, était entré ouvertement en rébellion le 23 juin au soir contre le commandement militaire de Moscou. Ses troupes sont entrées dans la ville de Rostov, dans le sud de la Russie, prenant le contrôle de plusieurs sites militaires stratégiques, avant de poursuivre leur progression en direction de Moscou. Dans une allocution télévisée le 24 au matin, Vladimir Poutine a déclaré que «tous les coupables de tentative de rébellion subiront un châtiment inévitable».
Vu sur l’application RT News
/image%2F1449569%2F20230625%2Fob_c9d3a3_russie-progression-wagner.jpg)
Mutinerie de la SMP Wagner : la diplomatie russe «met en garde» l'Occident contre toute récupération
Le ministère russe des affaires étrangères a publié un communiqué dénonçant une rébellion faisant «le jeu des ennemis extérieurs de la Russie».
«Nous mettons en garde les pays occidentaux contre toute éventuelle utilisation de la situation intérieure russe pour atteindre leurs objectifs russophobes» : dans un communiqué publié le 24 juin, la diplomatie russe a prévenu les pays alliés de Kiev d'éviter toute ingérence.
«De telles tentatives sont vaines et ne trouveront de réponse ni en Russie ni parmi les forces politiques sensées à l'étranger», ajoute le communiqué. A cet égard, le ministère russe des affaires étrangères a déclaré apprécier «grandement» la «compréhension» de ses «alliés et partenaires étrangers».
Le Chef de l'Etat russe s'est, entre autres, entretenu avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Mais aussi avec Alexandre Loukachenko, président de la Biélorussie, le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev et le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev. Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, de son côté, s'est entretenu avec son homologue kenyan Albert Mutua.
«La rébellion fait le jeu des ennemis extérieurs de la Russie»
La diplomatie russe a par ailleurs dénoncé les «aspirations aventureuses» de «conspirateurs», jugeant que «la rébellion fait le jeu des ennemis extérieurs de la Russie».
«Notre pays poursuivra sa route souveraine pour assurer sa sécurité, protéger ses valeurs, renforcer son prestige sur la scène internationale et former un ordre mondial multipolaire juste», conclut le communiqué.
Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, est entré ouvertement en rébellion le 23 juin au soir contre le commandement militaire de Moscou. Ses troupes sont entrées dans la ville de Rostov, dans le sud de la Russie, où elles auraient pris le contrôle de plusieurs sites militaires stratégiques, avant de poursuivre le 24 juin leur progression en direction de Moscou. Dans une allocution télévisée le 24 au matin, Vladimir Poutine a déclaré que «tous les coupables de tentative de rébellion subiront un châtiment inévitable».
Vu sur l’application RT News
UN ENTRETIEN avec Édouard HUSSON
Édouard Husson est un historien français. Professeur des universités, il est ancien directeur général de l'École supérieure de commerce de Paris.
UN ENTRETIEN avec Emmanuel TODD