La face cachée des VENDANGES
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Derrière l’image luxueuse et artisanale du monde du champagne, la vendange est aussi le théâtre de pratiques illégales. Les cas ne manquent pas cette année encore.
Comme tous les mercredis matin, sur la place Fada N’Gourma d’Épernay, c’est jour de marché. Sous l’auvent de la halle, Amadou amasse des cartons récupérés çà et là pour renforcer l’abri de fortune qu’il a construit sous un arbre. Ce Sénégalais de 52 ans a dormi dehors par une nuit pluvieuse, privé d’eau et d’électricité. Il a quitté son logement des Mureaux (Yvelines) pour passer quelques jours dans la capitale du champagne, dans l’espoir de faire les vendanges. « Ce soir, il doit venir pour me faire signer un contrat », explique le quinquagénaire. Qui ça, « il » ? Quelqu’un qui lui a promis un travail, mais on n’en saura pas plus.
Face à la gare d’Épernay, qui voit débarquer quotidiennement des touristes du monde entier, impossible de passer à côté des petits groupes qui se forment, depuis quelques jours, dans le square de Clevedon. Ce mercredi matin, ils ne sont que deux. Adam, 22 ans, et Ali Abdulrahman, 23 ans, deux demandeurs d’asile qui ont quitté le Soudan, un pays ravagé par une succession de guerres civiles depuis le début des années 1980. L’un réside à Paris, l’autre à Narbonne, dans des centres d’accueil. Ils sont montés en train à Épernay, où ils dorment sous le parking à vélo couvert situé en face de la gare, en attendant. « Des gens viennent, souffle Adam. On m’a proposé 60 € pour travailler de 7 h à 17 h. »
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Vendangeurs mal nourris, mal logés : une affaire d'esclavagisme moderne découverte en Champagne
Le préfet de la Marne a pris un arrêté le 15 septembre 2023 pour fermer un hébergement collectif de vendangeurs dans la Marne, où étaient logés dans des conditions insalubres des travailleurs sans papiers, sans contrats de travail et également mal nourris.
C'est suite à un contrôle de l'inspection du travail que le préfet de la Marne a pris un arrêté le 15 septembre pour fermer un hébergement à Nesle-le-Repons qui ne respectait pas la règlementation en matière d'hébergement collectif. À l'intérieur, des dizaines de travailleurs sans papiers, employés par un prestataire de service pour faire les vendanges en Champagne, mal logés et mal nourris. La CGT de la Marne en dénombre au total 52, d'origine sénégalaise, malienne ou encore mauritanienne.
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Morts pendant les vendanges en Champagne : la CGT interpelle le ministre du travail dans une lettre ouverte
Dans un communiqué, le syndicat CGT Travail Emploi Formation Professionnelle (CGT TEFP) dénonce les conditions de travail dans les vignes, après la mort de quatre personnes depuis le début des vendanges en Champagne. Selon lui, "les consignes et la réglementation actuelles sont insuffisantes pour protéger les travailleurs".
La CGT monte au créneau. Après le décès par arrêt cardiaque de quatre vendangeurs en Champagne depuis le début de la saison, la branche Travail Emploi Formation Professionnelle (TEFP) du syndicat a publié ce matin un communiqué sur la plateforme "X" (anciennement Twitter).
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