GRÈCE : SYRIZA se pacse avec le néolibéralisme
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Par Joël Perichaud, Secrétaire national du Pardem aux relations internationales
Voici donc que le parti Syriza (Coalition de la gauche radicale) continue sa dégringolade politique et la trahison des promesses faites au peuple grec. Son nouveau dirigeant en est une nouvelle démonstration : un golden boy, vivant aux États-Unis depuis l’âge de 14 ans, bénévole dans l’équipe de Joe Biden, a gagné la direction du parti après une campagne éclair. Il prône une « gauche moderne » et des alliances allant jusqu’au centre. Décidément Syriza mériterait de changer de nom. Le parti a dès lors rompu avec toute défense des classes populaires et moyennes et ne s’opposera jamais aux forces de la Troïka et à l’Allemagne qui dévore les entreprises grecques.
Suite à sa défaite aux législatives du 23 juin 2023, Alexis Tsipras a démissionné de la direction du parti Syriza (acronyme de « coalition de la gauche radicale »). Ce jour-là, le parti de droite Nouvelle démocratie (ND) est arrivé en tête du scrutin avec 40 % des suffrages exprimés. Syriza a pris la deuxième place avec 20% des voix (contre 31,5 % aux législatives de 2019). Dans le même temps, le très dogmatique parti communiste grec (KKE), qui était sur la pente descendante, passe de 5,3 % à 7,2 % des suffrages exprimés et le parti socialiste (social-démocrate) Pasok gagne 3,4 points, progressant de 8,1 % à 11,5 %.
Nous ne reviendrons pas sur les raisons de la débâcle de Syriza analysée dans notre article : « Législatives en Grèce : la droite néolibérale victorieuse, Syrisa en ruine »
Après une campagne “à l’américaine”, 138 000 Grecs (membres de Syriza ou électeurs “contre deux euros”) ont donc élu le remplaçant de Tsipras dans un contexte économique extrêmement dramatique pour le peuple grec : pouvoir d’achat en berne, chômage à plus de 10 %, salaires réduits de 30 % entre 2010 et 2018, privatisations à outrance, plans d'austérité sans fin… car cela continue.
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