ARGENTINE : Une réforme du travail qui attaque les conventions, le droit de grève et les conquêtes historiques
/image%2F1449569%2F20231222%2Fob_477ea7_resume-latino-americain.jpg)
/image%2F1449569%2F20231222%2Fob_aadbdb_bolivar-infos.jpg)
Par Lucho Aguilar
Quelques jours, après son investiture, Javier Milei a annoncé un gros décret qui porte atteinte au porte-monnaie et aux conditions de vie de millions de personnes. Ce décret contient une réforme du travail par décret, écrite par des gérants des ressources humaines du groupe Techint et d'anciens fonctionnaires de Macri.
Il modifie les principales lois sur le travail 14.250 (paritaires), 20.744 (contrats de travail), 23.551 (associations syndicales), 25.877 (régime du travail) et 24.013 (emploi). L'Argentine n'est pas un paradis pour la classe ouvrière mais les travailleurs conservent encore des conquêtes obtenues au prix de décennies de lutte.
Les principales attaques :
1.Le droit de grève
Ce décret destiné à élargir le concept de « services essentiels », à pratiquement toutes les activités économiques. Non seulement le transport et la santé qui sont déjà compris dans ce concept, mais l'éducation, l'industrie alimentaire, métallurgique, les médias, les services frigorifiques, les télécommunications et un etc… tellement long qu'on pourrait dire « toute activité économique. »
Quand les travailleurs voudront faire une réclamation, ils devront garantir « 75 % de la prestation normale de services. » Presque un service normal, si nous tenons compte de l'absentéisme qui existe traditionnellement dans toute activité. Mais ils réservent également le droit à une « commission de garantie composée de 5 membres dont la solvabilité technique ou académique est reconnue » d'élargir la liste. Pouvez-vous imaginer ce que feront les « experts » amis de Milei ?
2. Des licenciements moins chers
L'article 245 de la loi sur les contrats de travail ((LCT)), remplace et remplacer par un autre qui fait baisser l'indemnisation pour les patrons : « la base de calcul de cette indemnisation n'inclut rat pas le salaire annuel complémentaire, ni les concepts de paiement semestriel ou annuel. » tant d’éléments en sortent qu’il et préciser qu'elle ne pourrait être inférieure « à 67 % du montant correspondant à un mois de salaire. »
POURSUIVRE LA LECTURE :