MENACES CONTRE LE DROIT DE GRÈVE, RÉPRESSION ANTI-SYNDICALE … : l’indispensable unité des travailleurs pour répondre aux attaques du gouvernement
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Lois anti-grève, répression syndicale :
le mouvement ouvrier
dans le viseur du régime
En prenant appui sur le bashing anti-cheminots, la droite sénatoriale propose une loi qui autoriserait le gouvernement à interdire les grèves 60 jours par an sur décret. Sur fond d’ambiance de chasse aux syndicalistes combatifs, ce sont tous les droits des travailleurs qui sont visés.
La grève des contrôleurs SNCF appelée du 15 au 19 février 2024 pour des augmentations de salaire est l’occasion d’un déchaînement de haine de classe médiatique. Tous les mensonges sont bons pour s’en prendre au mouvement ouvrier. Sur TF1, on pouvait par exemple apprendre qu’un contrôleur commence sa carrière à 2900 euros bruts et la finit à 4400 euros. À se demander pourquoi ceux qui nous gouvernent font DRH, conseillers d’administration de grands groupes, députés et pas cheminot et pourquoi la SNCF fait face à tant de démissions et de difficultés à recruter…
Des menaces brutales contre le droit de grève sur fond de répression syndicale
Cette propagande est le point d’appui pour des menaces brutales contre le droit de grève de tous les travailleurs. Alors qu’Eric Ciotti (LR) promet de nouvelles loi anti-grèves, au Sénat l’UDI a déjà proposé une loi qui vise à donner 60 jours par an au gouvernement lors desquels il pourrait interdire le droit de grève par décret ! La langue de bois de Gérard Larcher (LR), le Président du Sénat, a abondé en ce sens : « Je ne dis pas qu’il faut interdire [le droit de grève pendant les vacances], je dis qu’il faut prendre des dispositifs qui fassent que cet usage de la grève ne soit pas une prise d’otage ».
Cherchant à jouer les amis des travailleurs, le Rassemblement National a exprimé plusieurs sons de cloche mais une même tonalité : l’offensive anti-syndicale. Si d’un côté, le vice-président du parti, Sébastien Chenu, affirmait sur Franceinfo ne pas être « favorable à ce qu’on interdise le droit de grève dans notre pays », il dénonce « la forme » à savoir une grève en pleines vacances scolaires. De son côté, le député Jean-Philippe Tanguy a condamné les « syndicats [qui] choisissent toujours le conflit direct et pénalisent les usagers ». Un discours et plusieurs voix qui, s’il illustre la tentative du RN de ne pas s’aliéner des secteurs de sa base sociale, montre bien que dans le fond, le parti d’extrême-droite s’oppose frontalement aux travailleurs, à ses méthodes et à ses organisations.
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