À propos de la signature par la secrétaire générale de la CGT Sophie BINET de la tribune : « Plutôt une taxe sur la spéculation que 10 milliards de coupes dans les dépenses publiques »
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La secrétaire générale de la CGT signe un texte dont la vocation est de mettre sous le tapis l’analyse de classe
Le 11 mars 2024 , le journal « Le Monde », un des media de l’idéologie dominante, publiait une tribune intitulée « Plutôt une taxe sur la spéculation que 10 milliards de coupes dans les dépenses publiques », signée, entre autres, par la secrétaire-générale de la CGT, Sophie Binet.
Quels signataires ?
Commençons par le « entre autres », car on est un peu étonné de voir certains signataires. Outre quatre premiers ou premières dirigeantes de confédérations syndicales (en dehors-de la CGT, on trouve la CFDT, la CFE-CGC et l’UNSA), parmi les signataires on compte le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, lequel est moins prolixe sur la grève des salariés d’Emmaüs à Lille, Najet Vallaud-Belkacem, en tant que directrice pour la France de l’ONG One, qui s’occupe de la pauvreté et des maladies « évitables » (son fondateur, le chanteur Bono, fervent soutien d’Israël, n’a pas pensé à éviter des maladies à Gaza), ATTAC, et l’habituelle kyrielle d’organisations, toutes moins connues les unes que les autres (7 en tout, pour donner un air de « Plus jamais ça », mais sans Greenpeace), sans écologistes ; sans oublier la FAGE, le syndicat étudiant réactionnaire ni une mystérieuse Union des Associations de Lutte Contre les Inondations (UNALCI), dont on peine à voir l’action dans le Pas-de-Calais.
La cerise sur le gâteau, c’est la présence de Mélanie Tisserand-Berger, présidente du Centre des Jeunes Dirigeants d’Entreprise (CJD). Cette organisation est issue du Centre des Jeunes Patrons (CJP), rebaptisé en 1968 pour intégrer les cadres dirigeants. Elle regroupe près de 6.000 dirigeants d’entreprises, essentiellement de TPE et PME. Bref, c’est une organisation patronale. On sait bien que, depuis trente ans, pour la direction de la CGT, les patrons ne sont plus des adversaires de classe mais des partenaires sociaux, mais, tout de même, ça fait encore tiquer les militants de lutte des classes. Bref la CGT signe tout de même avec des patrons ! Nous disons la CGT, car nous supposons que, contrairement à son prédécesseur, Sophie Binet n’a pas signé de tribune sans consulter les instances de la Confédération.
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