La CIA en UKRAINE, du point de vue d’un ancien de l’agence
/image%2F1449569%2F20240310%2Fob_314f42_ukraine-cia.jpg)
Le « New York Times » a-t-il publié son article « La guerre des espions : comment la CIA aide secrètement l’Ukraine à combattre Poutine » pour révéler des secrets gouvernementaux dans l’intérêt du public ? Ou était-ce pour convaincre les Américains que « ces réseaux de renseignement sont plus importants que jamais » ?
Le 25 février, le New York Times a publié un article “explosif” sur ce qui est censé être l’histoire de la CIA en Ukraine, depuis le coup d’État de Maidan en 2014 jusqu’à nos jours. L’article, intitulé “The Spy War : How the CIA Secretly Helps Ukraine Fight Putin” [La guerre des espions : comment la CIA aide secrètement l’Ukraine à lutter contre Poutine], fait état d’une méfiance bilatérale préalable, mais d’une peur et d’une haine mutuelles de la Russie, qui évolue vers une relation si intime que l’Ukraine figure désormais parmi les partenaires les plus proches de la CIA en matière de renseignement dans le monde.
Dans le même temps, la publication par le Times de l’article, dont les journalistes affirment qu’il s’appuie sur plus de 200 entretiens en Ukraine, aux États-Unis et dans “plusieurs pays européens”, soulève de nombreuses questions : pourquoi la CIA ne s’est-elle pas opposée à la publication de l’article, d’autant qu’il s’agit de l’un des médias favoris de l’Agence ? Lorsque la CIA s’adresse à un journal pour se plaindre des informations classifiées qu’il contient, l’article est presque toujours supprimé ou sévèrement édité. Les éditeurs de journaux sont des patriotes, après tout. N’est-ce pas ?
L’article a-t-il été publié parce que la CIA voulait que l’information soit diffusée ? L’article avait-il surtout pour but d’influencer les délibérations budgétaires du Congrès sur l’aide à l’Ukraine ? L’article avait-il pour objectif de vanter les mérites de la CIA ? Ou s’agissait-il d’avertir les parlementaires : “Regardez tout ce que nous avons accompli pour faire face à l’ours russe. Vous ne laisseriez pas tout cela se perdre, n’est-ce pas ?”
POURSUIVRE LA LECTURE :