Le dernier coup de dés d’Emmanuel MACRON [sur le blog de Descartes]
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En règle générale, les soirées électorales sont d’un ennui mortel. On peut y voir les politiques se succéder sur les plateaux télé pour expliquer combien leur stratégie était juste et combien leurs résultats sont satisfaisants. C’est drôle, mais les soirs d’élection, tout le monde a un motif pour être satisfait – et s’il ne l’a pas, il le trouve. Et à côté d’eux, des experts ès sondages et autres professeurs à Sciences-Po distribuent des bons et mauvais points dans la plus grande auto-satisfaction.
Mais il y a des exceptions. La soirée électorale de dimanche dernier fut remplie, pour ce qui me concerne, d’une profonde schadenfreude. Quel plaisir de voir tous ces européistes, professionnels du bavardage télévisuel, tous ces soi-disant politologues, « experts » on ne sait pas très bien de quoi, ou tout simplement politicards à la retraite – mention spéciale pour Bernard Guetta, que Dieu le garde mais le plus loin possible – sortis de leur zone de confort par le résultat. Ah, que des vertueuses indignations! Ah, quel mépris pour ce peuple qui a commis le crime irréparable de ne pas voter comme on lui avait dit. Et pourtant le résultat n’aurait dû surprendre personne, puisqu’il est conforme à toutes les prévisions qui s’enchaînent depuis six mois. Mais, comme le disait le philosophe, savoir c’est une chose, et croire, c’en est une autre. Tous ces experts me faisaient l’effet de cet astrologue qui, s’étant fait licencier d’une publication, prétendait devant les prud’hommes n’avoir pas reçu de préavis. Quant on fait profession de lire l’avenir, il est peu sérieux de se montrer sa surprise devant les évènements.
Même chose chez les citoyens « de gauche ». La palme revient à ceux qui expliquent « depuis hier soir je ne reconnais plus mon pays ». Soyons sérieux : le pays n’a pas changé « hier soir ». Cela fait au moins six mois que toutes les enquêtes indiquent qu’un tiers des votants avait l’intention de mettre un bulletin Bardella dans l’urne, et le résultat du RN n’est que le prolongement d’une dynamique à l’œuvre depuis plus de quinze ans. Que croyaient ces gens ? Qu’à la dernière minute un chevalier blanc allait arriver et convaincre tous ces beaufs fascistes de la France périphérique de voter pour Glucskmann ?
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Le dernier coup de dés d'Emmanuel Macron
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