ROUSSEL battu, et MÉLENCHON a encore bon dos au PCF – Par Gilles Questiaux
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Les militants du PCF qui détestent Mélenchon lui reprochent un complot pour faire battre Fabien Roussel aux législatives, comme s'il ne pouvait pas y arriver tout seul. A force de faire campagne contre l'extrême-droite au lieu de faire campagne contre Macron, il a fini par faire campagne contre Mélenchon au lieu de faire campagne contre l'extrême-droite !
Le PCF était parait-il revenu aux fondamentaux (classe ouvrière, salaire, emploi, services publics, etc - mais pas un mot sur l'UE, il ne faut pas trop en demander !) . Il y aurait sans doute de ce point de vue des choses à reprocher à Mélenchon, comme d'être un social-démocrate attardé et inconsistant au verbe gauchiste superficiel et cousu de fil blanc.
Mais comme ils croient tout qu’ils voient à la télé, ils lui reprochent plutôt d’être un dangereux islamo-gauchiste ennemi de nos institutions républicaines (sic).
Le style agressif et échevelé du tribun met à nu les prudentes contorsions de langage du PCF, sa lenteur à assimiler les nouvelles situations, ses choix à contre-temps et ses calculs pour ménager des partenaires de « gauche » qui sont souvent comme François Hollande ou Raphaël Glucksmann situés à l’extrême-droite du camp impérialiste.
Mélenchon rétropédale après ses grandes envolées, mais le PCF n’a pas besoin de le faire, il a bien trop peur de se lancer pour faire du vélo.
Certes ni l'un ni l'autre ne se sont trouvés au rendez-vous de l'histoire quand il s'est agi en février 2022 de refuser l'Union sacrée contre la Russie. On aura beau invoquer Jean Jaurès à tout bout de champ, c'est au pied du mur qu'on voit le maçon. Et Roussel a fait du zèle dans le ralliement en fanfare à l'OTAN.
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