NOMINATION DU PREMIER MINISTRE : Macron va recevoir les chefs de Parti
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Premier ministre : Macron sous pression après avoir annoncé vouloir recevoir les chefs de parti
Le président de la République a fait savoir qu’il allait consulter les chefs de parti et présidents de groupe parlementaire le 23 août prochain. Emmanuel Macron se dit prêt également à recevoir la candidate NFP Lucie Castets.
Un mois jour pour jour après le décret du 16 juillet 2024 relatif à la cessation des fonctions du gouvernement, l’Élysée a annoncé vouloir rencontrer les chefs de parti et présidents de groupe politique à l’Assemblée. La nomination d’un Premier ministre aura lieu «dans le prolongement de ces consultations», qui débuteront le 23 août.
Cette «série d’échanges» n’exclut pas le Rassemblement national et intègre la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) Lucie Castets.
Plusieurs figures de l'opposition, essentiellement de La France insoumise, ont répondu à l’invitation présidentielle et se disent déterminées à placer leur candidate à Matignon.
Le Nouveau Front populaire insiste pour Lucie Castets
«Le NFP ira ensemble pour demander la nomination de Lucie Castets comme Première ministre d’un gouvernement du Nouveau Front populaire» : le coordinateur national des Insoumis (LFI) Manuel Bompard a réagi rapidement et sans détour sur X (ex-Twitter) à l’annonce faite par l’Élysée de la rencontre.
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée Mathilde Panot a également saisi la balle au bond en répondant favorablement à cette sollicitation. Le NFP «s’y rendra ensemble pour exiger qu’il respecte le résultat des urnes et nomme Lucie Castets Première ministre», a-t-elle fait savoir. Clémence Guetté, élue LFI et vice-présidente de l’Assemblée nationale, a pour sa part affirmé : «Nous lui rappellerons le résultat des urnes et le choix des Français : un gouvernement du Nouveau Front populaire.»
L’empressement des députés insoumis n’a pas eu d’écho à gauche chez les autres partis membres du NFP, écologistes, socialistes et communistes n’ayant toujours pas réagi ce 16 août en fin d’après-midi.
Le casse-tête gouvernemental se poursuit
Le silence des alliés des Insoumis peut être interprété de multiples manières. La période estivale ne se prête en effet pas nécessairement à un commentaire permanant de la vie politique, mais la discrétion des autres oppositions de gauche peut aussi être perçue comme de la prudence alors que la présence de ministres LFI dans un futur gouvernement a été balayée d’un revers de main par plusieurs composantes de l’Assemblée nationale, à savoir le Rassemblement national, l’ancienne majorité macroniste dont le chef de file Gabriel Attal a écarté les Insoumis de sa proposition de «Pacte d’action» et Les Républicains. Ces trois forces politiques disposent de plus de la moitié des sièges à l’Assemblée et peuvent renverser un gouvernement grâce à une motion de censure.
Première composante de la coalition des gauches, LFI peut cependant difficilement être évincée par ses partenaires d’un gouvernement NFP.
Du côté des Républicains et du Rassemblement national mais aussi dans les troupes parlementaires macronistes, l’annonce présidentielle n’a pas été commentée. Là encore, vacances ou lassitude ?
«Un mois et demi après le second tour des législatives, c’est pas un peu précipité ?»
Le sujet a été ironiquement commenté par le journaliste politique Thomas Wieder qui s’est interrogé sur X : « Un mois et demi après le second tour des législatives, c’est pas un peu précipité ?»
Plus d’un mois après la défaite de la majorité, le président de la République devrait nommer son futur Premier ministre entre fin août et début septembre. Un calendrier déjà évoqué par son entourage. Il restera alors encore dix mois au président avant de pouvoir dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale.
PT