NOUVELLE-CALÉDONIE, une crise qui n’en finit pas : un onzième mort après trois mois d’émeutes
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Alors que les affrontements se poursuivent en Nouvelle-Calédonie, un émeutier a été tué au détour d’un affrontement avec des gendarmes ce 15 août. Après trois mois de crise, la sécurité n’est pas rétablie dans l’archipel, 400 gendarmes ayant été blessés.
Trois mois et deux jours après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, l’archipel compte une onzième victime. Lors d’affrontements ce 15 août, un homme a été tué par un tir de gendarme. Les forces de l’ordre auraient, selon le procureur de Nouméa, essuyé plusieurs tirs d’armes à feu avant de riposter. Deux émeutiers ont par ailleurs été blessés ainsi qu’un gendarme, qui a reçu une pierre sur le visage.
Les gendarmes mobilisés menaient une opération de déblaiement d’un pont dans la commune de Thio.
Le bilan sécuritaire et financier continue de s’alourdir dans l’archipel du Pacifique et un responsable militaire a affirmé le 14 août que le conflit avec les indépendantistes prenait des formes de guerre d’usure.
Dégradation des infrastructures et échauffourées
Les affrontements dans lesquels un émeutier à trouvé la mort ont eu lieu dans la commune de Thio, située à l’est de Grande Terre, l’île principale de l’archipel néo-calédonien. Cette petite ville d’environ 2 500 habitants à pour maire Jean-Patrick Toura, un indépendantiste du Front de libération nationale kanak et socialiste, le FLNKS, réputé proche de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), organisation très active dans les émeutes qui ont touché ce territoire en mai 2024.
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Kanaky / Nouvelle-Calédonie : pour la libération des prisonniers et prisonnières de la CCAT et de toustes les emprisonnés !
« Aujourd’hui les droits et libertés du peuple Kanak sont à un tournant historique. » Un très large ensemble de collectifs, de personnalités, d’universitaires et d’élu·es, en solidarité avec le peuple Kanak, prend position pour la libération immédiate des militants arrêtés et affirme que « l’État français est directement responsable de la situation actuelle en Kanaky / Nouvelle-Calédonie ».
L’État français est directement responsable de la situation actuelle en Kanaky / Nouvelle-Calédonie. Aujourd’hui les droits et libertés du peuple Kanak sont à un tournant historique.
La Kanaky / Nouvelle-Calédonie n’est pas un territoire français
Colonisé en 1853 par la France, l’archipel de Kanaky / Nouvelle-Calédonie est, depuis fin 1986, réinscrit sur la liste des territoires à décoloniser établie par l’ONU. C’est un « territoire non-autonome », selon l’article 73 de la Charte des Nations Unies. Son peuple dispose du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux résolutions 1514 et 1541 de décembre 1960.
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