Les ÉLITES EUROPÉENNES ont conçu un plan pour neutraliser les « POPULISTES »
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L’éléphant dans la pièce est en train de grossir. L’inquiétude grandit en Allemagne après que les partis anti système (vulgairement qualifiés de « populistes ») ont remporté d’importants succès électoraux dans deux États de l’Est au cours du week-end. Le parti « Alternative pour l’Allemagne » (AFD) a remporté les élections en Thuringe et a terminé juste derrière la CDU en Saxe.
Le nouveau « Bloc Sarah Wagenknecht » a écrasé ses anciens collègues de Die Linke (la Gauche) et s’est classé troisième dans les deux États. L’effondrement complet de la coalition fédérale au pouvoir (le fameux « feu tricolore », qui représentent les couleurs des sociaux-démocrates, des libéraux et des verts) n’a pas surpris grand monde. D’autres élections sont prévues dans le courant du mois dans le Brandebourg, où les grands vainqueurs de ce week-end nourrissent également de grands espoirs.
Ce n’est que relativement récemment que les États de l’Est ont fait l’objet d’un intérêt accru de la part de l’establishment allemand (principalement occidental). Près de 35 ans se sont écoulés depuis la dissolution de la RDA et l’absorption de son territoire par la République fédérale. Les difficultés de l’intégration ont été activement discutées dans les années 1990, avant d’être reléguées à l’arrière-plan. Dès la première phase, les principales questions concernaient l’ampleur des investissements nécessaires dans les nouveaux États et l’efficacité avec laquelle l’argent était dépensé. La situation sociopolitique dans les territoires eux-mêmes a eu peu d’impact sur l’état général de la politique allemande.
En fait, ce n’est qu’au cours de la dernière décennie qu’il est apparu clairement, dans diverses situations, que l’intégration n’avait pas été une réussite et que les différences n’avaient pas disparu. Dans les nouvelles circonstances, externes et internes, l’ancienne RDA s’est révélée être un terrain fertile pour la montée de sentiments très à droite (certains parlent de xénophobie, d’autres de nationalisme) ou très à gauche. Ces derniers étaient peu préoccupants tant que leurs porte-parole étaient le Parti de gauche, héritier des anciens communistes de la RDA. La scission de ce parti et l’émergence de la charismatique Frau Wagenknecht, qui s’est imposée comme une force à part entière, inquiète les classes dirigeantes, même si l’on ne sait pas encore combien de temps son étoile brillera. Et il est possible qu’elle soit cooptée par le courant dominant.
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