BRICS : vers le sommet de KAZAN, perspectives et processus [+un entretien avec Jacques Sapir]
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Le prochain sommet des BRICS, qui se tiendra à Kazan, en Russie, du 22 au 24 octobre, a suscité un grand intérêt dans l’opinion publique, d’autant plus qu’il aura lieu quelques jours seulement avant les élections présidentielles aux États-Unis.
Par Sergio Rodríguez Gelfenstein
Il est incontestable que cet événement marquera une partie importante de l’agenda international des temps à venir, mais il me semble que nous devons être prudents quant à ce que le Sommet lui-même pourrait définir et décider. Cependant, sans mettre en doute le fait que le groupe des BRICS est l’expression du nouveau monde qui est en train de naître , et qu’un système international alternatif, plus juste et plus démocratique semble se structurer autour de lui, nous ne devrions pas « sonner les cloches » ni susciter des attentes injustifiées quant à ce qui pourrait être décidé à Kazan.
Jusqu’à il y a quelques semaines, il n’y avait pas de consensus clair sur la voie à suivre quant à la croissance du groupe. Aujourd’hui encore, il n’existe aucune définition en lien avec les exigences auxquelles doivent satisfaire les pays qui aspirent à adhérer, pas plus qu’il n’existe de charte fondatrice, un règlement, ou un statut de fonctionnement. Les BRICS n’ont ni siège, ni secrétariat général, ni structure définie.
Certains peuvent penser que c’est une bonne chose. Je pense que ce n’est pas le cas. Jusqu’à présent, tout ce que l’on sait, c’est qu’ils organisent des sommets annuels et qu’ils n’ont pas de « conseil de sécurité » dont les membres disposent d’un droit de veto.
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André Bercoff s’entretient avec Jacques Sapir, économiste, spécialiste de la Russie et des questions monétaires à l’EHESS