Élection présidentielle américaine : QUELS ENJEUX POUR LA CORÉE ?
/image%2F1449569%2F20241028%2Fob_89c212_usa-harris-trump.jpg)
/image%2F1449569%2F20241028%2Fob_0ce159_amities-france-coree.jpg)
Les relations intercoréennes continuent de se dégrader : la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a dynamité des tronçons de route et de voies ferrées reliant les deux parties de la péninsule coréenne puis a désigné la République de Corée (RdC, Corée du Sud) comme un "Etat hostile" dans sa Constitution. Par ailleurs, l'annonce - par la RdC et les Occidentaux - que des milliers de soldats nord-coréens sont déployés en Russie pour combattre l'Ukraine n'a été ni confirmée, ni infirmée par Pyongyang - Kim Jong-gyu, vice-ministre des Affaires étrangères de la RPDC, ayant déclaré que "ce serait une chose faite en conformité avec les règles du droit international" (alors que le partenariat stratégique global entre la RPDC et la Fédération de Russie, signé en juin 2024, et récemment ratifié par les députés russes, pourrait être invoqué puisqu'il prévoit un soutien mutuel si l'une des deux parties est attaquée, ce qui est le cas à la suite de l'attaque ukrainienne sur la ville russe de Koursk).
Dans ce contexte, nous examinons les positions sur la question coréenne des deux principaux candidats à l'élection présidentielle américaine du 5 novembre 2024.
En cas d'élection de la vice-président et candidate démocrate Kamala Harris, il est attendu une continuité avec la politique de l'administration Biden - à savoir une montée en puissance continue des manoeuvres militaires, un maintien des sanctions et un renforcement de la coopération avec les alliés de Washington (en particulier, le Japon et la RdC), tout en déclarant que la porte du dialogue reste ouverte - d'autant plus que la péninsule coréenne n'apparaît pas comme une priorité de la politique étrangère américaine, davantage concentrée sur les conflits en Ukraine et au Proche-Orient. Des inflexions pourraient toutefois apparaître - dans le sens d'un durcissement des positions à l'égard de la RPDC - si la RPDC devenait une menace plus directe pour les États-Unis. Le renforcement des sanctions contre Pyongyang apparaissant aujourd'hui bloqué au Conseil de sécurité des Nations Unies du fait de l'opposition de la Chine et surtout de la Russie, les États-Unis agiraient alors probablement dans un cadre multilatéral extérieur à celui des Nations unies, avec leurs alliés occidentaux, pour encore davantage isoler la RPDC. La faiblesse des relations entre la RPDC et les puissances occidentales limiterait cependant l'impact de sanctions supplémentaires.
LIRE LA SUITE :