D'une CHINE démocratique et peut-être même socialiste - Par Gilles Questiaux
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Sur la Chine, dans sa longue marche vers la démocratie, et vers le socialisme
Comme disait Mao : « que l’ennemi nous attaque est une bonne chose ».
Eh bien, les attaques de ses ennemis depuis le milieu des années 2000 ont été une bonne chose pour le Parti communiste chinois, puisqu’il affirme en réaction de plus en plus nettement son objectif, le socialisme, et ses références théoriques au marxisme, tout en précisant bien que ce marxisme est « sinisé » et en affirmant l’importance de l’audace et de l’innovation théorique. Bien.
Mais doit-on le croire sur parole ? Après tout on sait bien qu’il existe de nombreux « socialistes » et même des « communistes » chez nous en Occident qui ne le sont pas du tout.
Proposons ces trois critères pour définir le socialisme réel :
- contrôle d’État des moyens de production (mais pas forcément la propriété collective de tous les moyens de production)
- gestion du développement dans l’intérêt des travailleurs, mesurable par la hausse significative de leur consommation.
- contrôle politique du prolétariat sur la société, par l’intermédiaire d'un parti unique.
Le dernier critère permet d’empêcher le retour au pouvoir de la bourgeoisie. Il signifie le soutien politique des masses au parti au pouvoir, lequel a été recruté et éduqué à cette fin et dispose de statuts et de structures ad hoc. Ce soutien, qui autorise la « dictature démocratique des ouvriers et des paysans » de Lénine, est aussi le seul régime de parti unique dont le principe soit légitime.
Les deux premiers critères sont validés en Chine. En ce qui concerne le troisième, le Parti communiste chinois si l’on se réfère à ses textes se veut le représentant de l’ensemble de la société, sur une base harmonieuse et non-contradictoire, et non l’expression de la direction politique des travailleurs des villes et des campagnes sur le reste de la société. La Révolution culturelle de la période 1966- 1976 a laissé un mauvais souvenir dans ses rangs, certes moins négatif qu’il paraissait encore il y a quelques années, mais au moins très mitigé. Mais sa légitimité dépend de ce fait non du principe démocratique mais de résultats concrets et surtout de leur interprétation, qui peut toujours être remis en cause dans la "bataille des idées".
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