Le SOCIALISME théoriquement doit supprimer la guerre, oui mais … - Par Gilles Questiaux
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Les pays socialistes doivent-ils entretenir une puissante armée ?
Le socialisme théoriquement doit supprimer la guerre, oui mais …
Malheureusement, la réalité exige qu'une part importante du surplus de richesse généré par les travailleurs dans les pays d’économie socialiste soit réservée à la préparation de la guerre contre les puissances non-socialistes.
D'ailleurs, historiquement tous les États vraiment socialistes, c’est à dire ceux qui ont socialisé les moyens de production, se sont construits dans la guerre : soit en réaction révolutionnaire à la guerre impérialiste ou coloniale, comme en Russie, en Corée, en Yougoslavie, soit à la suite de la libération du fascisme par un autre pays socialiste, comme en Europe de l’Est, soit plus rarement à l’issue d’une guerre révolutionnaire délibérément entreprise comme au Viet Nam et à Cuba, ou d’une combinaison des trois cas comme en Chine.
En général le camp révolutionnaire n’a pas pris l’initiative de la guerre. Mais il ne parvient à son but politique qu’en relevant le défi de la guerre qui lui est soumis tôt ou tard. Et il s’est avéré à la surprise et au désarroi de ses ennemis particulièrement efficace pour relever ce défi et pour faire « monter à cheval » les prolétaires pour affronter et vaincre leurs oppresseurs domestiques ou étranger, anciens ou nouveaux, y compris dans leurs avatars les plus redoutables et les plus pervers.
On peut aussi penser que l’une des raisons des inhibitions qui pèsent sur les politiciens bien intentionnés qui agissent dans l’opposition des démocraties bourgeoises, et qui se proclament peu ou prou socialiste – nombreux par exemple dans l’histoire de la gauche travailliste britannique, c’est la peur de provoquer cette guerre civile ou internationale dont les effets apocalyptiques emplissent tous les manuels scolaires de la planète. Suivant une inversion accusatoire classique on finit par imputer bien tranquillement aux révolutionnaires les crimes innombrables dont ils furent d’abord les victimes.
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