Le Front Républicain au pouvoir [sur le blog de Descartes]
/image%2F1449569%2F20250211%2Fob_807e52_descartes-vert-xxl.jpg)
« L’art de la politique n’est pas de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent » (Henri Queuille)
Dans un papier précédent, j’avais je crois écrit que notre premier ministre avait fondé sa carrière politique sur une technique fort peu morale, à savoir, le chantage. Loin des grands personnages de notre histoire, pour qui la politique était d’abord une manière de réaliser un projet, pour François Bayrou elle consiste surtout à faire peur à l’adversaire, à jouer de son pouvoir de nuisance pour soutirer postes et prébendes.
Les évènements de la semaine écoulée prouvent ce point au-delà de tout doute raisonnable. Habemus budget, pourrait-on se réjouir. Mais nous avons un budget bouche-trou, issu non pas de ce « compromis » sur la direction que la France devrait prendre qu’on nous vante tant, mais d’un chantage sur le mode « c’est moi ou le chaos ». François Bayrou a réussi à éviter la censure non parce qu’il a trouvé un projet équilibré qui séduit les différents groupes parlementaires, mais parce qu’il a réussi à leur faire peur d’une situation de paralysie, situation que le gouvernement a lui-même contribué à créer. Car sur ce point au moins, Eric Coquerel a raison : la « loi spéciale » passée en urgence à l’Assemblée permet parfaitement la continuité de l’Etat. C’est le gouvernement qui a choisi de donner à cette loi l’interprétation la plus restrictive, de restreindre la dépense au strict minimum, de ne pas utiliser les moyens que la « loi spéciale » accorde pour agir. Ce choix a permis de faire pression sur les parlementaires en expliquant aux électeurs que par leur faute les paysans, les mahorais, et toute une longue liste de catégories seraient privés de dessert. Et le chantage a parfaitement fonctionné : les socialistes ont eu peur de devoir s’expliquer devant leurs électeurs, d’autant plus que ceux-ci sont assez proches de la vision macroniste et ne recherchent pas nécessairement une rupture [...]
LIRE LA SUITE :
Le Front Républicain au pouvoir
" L'art de la politique n'est pas de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent " (Henri Queuille) Dans un papier précédent, j'avais je crois écrit que notre premier minis...
https://descartes-blog.fr/2025/02/10/le-front-republicain-au-pouvoir/