TRUMP ET LES PARALYTIQUES
/image%2F1449569%2F20250211%2Fob_c4ba4a_bertrand-renouvin-rouge.jpg)
Par Bertrand Renouvin
À chaque provocation mise en scène par Donald Trump, les amis des Etats-Unis poussent des cris d’orfraie sur les ondes parisiennes. À la brutalité vulgaire du personnage, on peut préférer l’impérialisme distingué des présidents démocrates et fustiger les gens de droite qui rêvent d’un trumpisme français. C’est, comme d’habitude, projeter sur une réalité mal connue les catégories et les fantasmes du débat franco-français. Il faut au contraire cesser de réagir à la communication trumpiste, qui est destinée à nous impressionner, ne pas être dupes de la tactique du président des Etats-Unis, qui provoque à tout-va pour négocier en position de force, et tenter de comprendre ses objectifs stratégiques.
Dans le domaine des relations commerciales internationales, Donald Trump n’a rien inventé (1). Pendant et après la guerre civile de 1861-1865, les États-Unis mènent une politique protectionniste qui favorise leur développement industriel, au moment où l’Angleterre et la France puis d’autres États européens s’engagent dans une brève expérience de libre-échange. Les Etats-Unis restent protectionnistes pendant l’entre-deux guerres et, après 1945, les Américains conduisent une politique de désarmement tarifaire qui est conforme à leurs intérêts et qui se résume à des compromis entre intérêts nationaux. C’est seulement en 1994, avec l’Organisation mondiale du commerce, que les libre-échangistes obtiennent une victoire qui semble définitive… jusqu’à la crise de 2008-2010. La crise des subprimes a lancé le processus de démondialisation que la crise sanitaire est venue amplifier.
LIRE LA SUITE :
Trump et les paralytiques - Le blog de Bertrand Renouvin
A chaque provocation mise en scène par Donald Trump, les amis des Etats-Unis poussent des cris d'orfraie sur les ondes parisiennes. A la brutalité vulgaire du personnage, on peut préférer ...