L’EUROPE VEUT LA TROISIÈME GUERRE MONDIALE -Par François Boulo
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Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump et le retournement américain sur la guerre d’Ukraine, l’Europe panique. C’est dans le contexte du rapprochement entre les États-Unis et la Russie que le 5 mars 2025, Emmanuel Macron s’est adressé solennellement à la nation pour dénoncer la « menace russe » et annoncer une entrée du pays « en économie de guerre ». Jouant la carte de la dramatisation, le Président français a tenté de justifier l’esprit belliciste qui anime plus que jamais les dirigeants européens, dont l’irresponsabilité et l’obstination guerrière posent sérieusement question. Quel est leur véritable projet ? Veulent-ils sérieusement prendre le risque de déclencher une Troisième Guerre mondiale ?
L’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a trois ans a constitué un basculement historique : le retour de la guerre sur le sol européen. Après plusieurs décennies de paix et d’insouciance, le tragique de l’Histoire a malheureusement repris ses droits. Et les tout récents événements n’invitent pas forcément à l’optimisme. En trois ans, le conflit a été particulièrement sanglant puisqu’on dénombre des centaines de milliers de soldats tués ou blessés au combat, sans compter les dizaines de milliers de victimes civiles. Cette guerre est destructrice, et l’Ukraine, quoi qu’en disent les analystes de plateaux TV, avait très peu de chance de gagner face à la puissance russe. Elle a déjà payé un très lourd tribut.
La Russie ne menace ni la France ni l’Europe
Lorsqu’il s’agit de la guerre, il faut se méfier des récits qui s’appliquent à diaboliser l’adversaire ; l’approche psychologisante de l’ennemi est rarement l’ami de la vérité. Or, si l’on se fie au discours propagé depuis le début du conflit par les médias occidentaux, Poutine serait le nouveau monstre du XXIe siècle, assoiffé de guerres et décidé à conquérir l’Europe tout entière, voir le monde. Tout le discours belliciste de Macron repose sur l’idée que la Russie constituerait une « menace existentielle pour les Européens ». Il faut le dire nettement : une telle affirmation est mensongère, ou à tout le moins empreinte d’une si grossière exagération qu’elle en perd toute crédibilité.
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