LES PLANS D’ISRAËL POUR GAZA ET LA CISJORDANIE DONT PERSONNE NE PARLE
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Par Robert Inlakesh
Le cessez-le-feu à Gaza détourne l’attention de la stratégie plus ambitieuse d’Israël : démanteler l’État palestinien, imposer un contrôle extérieur et garantir une occupation permanente sous la direction des États-Unis.
Le discours dominant sur l’avenir du cessez-le-feu à Gaza est celui du président américain Donald Trump et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, la plupart des analystes ne parvenant pas à lire entre les lignes. Ces discours détournent l’attention du véritable projet.
Alors que certains sont désormais obsédés par les menaces américaines de «s’emparer» de Gaza et de procéder à un nettoyage ethnique, tandis que d’autres craignent qu’Israël ne cherche à relancer son assaut génocidaire – deux préoccupations légitimes -, quelque chose de bien plus sinistre se prépare en coulisses.
La plupart des propositions de Donald Trump pour Gaza relèvent davantage d’un fantasme orientaliste dérangé que de menaces concrètes. «Posséder Gaza» signifierait l’envahir et vaincre totalement la Résistance, qui se coûterait la vie à des milliers de soldats américains et se solderait par des centaines de milliards de dollars pour Washington. Avec, probablement, un échec à la clé. Par conséquent, une invasion est extrêmement improbable, car elle nécessiterait une planification scrupuleuse, et nous n’avons constaté aucun mouvement logistique suggérant l’existence d’un plan cohérent pour y parvenir.
Cependant, les menaces de nettoyage ethnique, implicites dans les appels du président américain à faire le «ménage» à Gaza, sont plus ou moins réalistes. L’entité sioniste tentera de procéder par étapes plutôt qu’en coup de force, à moins qu’elle ne cherche à envahir le Sinaï égyptien et à s’emparer d’une bande de territoire pour y réinstaller la population, opération qui pourrait-il est vrai accélérer les choses.
Le piège Trump
Les dirigeants israéliens et américains partagent la même vision des choses. Ce serait une grossière erreur de croire qu’ils sont en désaccord sur l’objectif final à atteindre dans la région. Bien que les intérêts des alliés puissent diverger sur certains enjeux à court terme, ces divergences sont mineures dans une perspective plus large
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