REPENSER LA FINANCE ET LA MONNAIE [partie 2]
/image%2F1449569%2F20250329%2Fob_b6d842_bon-dosage-bleu-fonce-xxl.jpg)
Nous avons abordé dans la partie précédente la nécessité pour la France de revenir à un système de financement public des investissements à travers un mécanisme comme celui du circuit de trésor. Les emprunts à l'étranger et sur les marchés financiers devant être limité aux besoins de devises pour financer les échanges extérieurs. Dans ce cadre, il est bien évident que nous avons besoin, le plus que possible, d'équilibrer notre balance des paiements, et donc de maintenir ou de créer sur notre sol les productions pour nourrir notre consommation. La question du fonctionnement de l'emprunt national est très importante puisque ce sont en partie les choix faits depuis la fin des années 60 qui nous ont conduits à la dette actuelle. Et cela sans même parler de la question des dépenses exceptionnelles fortement discutable qu'on put fait à nos dirigeants que ce soit la sauvegarde des banques privées après la crise des subprimes, de l'endettement pour la crise du Covid ou des dépenses délirantes pour la guerre en Ukraine. Il est bien évident que toutes ces dépenses n'étaient pas des investissements et ont donc coûté très cher au français.
Mais les mécanismes mêmes de l'emprunt sur les marchés financier sont créateur de problème par nature. Et l'idée que les marchés doivent juger ou non d'une politique à travers les taux d'intérêt est en soi antidémocratique et problématique même d'un point de vue purement économique. Car les marchés ont prouvé à de larges reprises leurs incapacités à se projeter dans l'avenir ou à faire des investissements opportuns. C'est encore plus vrai dans un capitalisme qui ressemble plus à un casino qu'à un cabinet d'investissement rationnel. D'ailleurs, le sens de la finance et de la bourse a totalement changé depuis 50 ans sans que les acteurs en aient réellement pris conscience. En effet loin d'être un lieu de prise de risque et d'investissement la bourse, l'actionnariat et la finance sont devenus petit à petit des machines à ponctionner des rentes sur le dos des entreprises et de la société. Il s'agit là probablement de l'un des facteurs primordiaux dans le déclin des économies occidentales particulièrement celle des USA, mais la France est tout aussi concernée par cette évolution. Il s'agit bien évidemment du second sujet primordial dont nous allons parler rapidement dans cette seconde partie.
LIRE LA SUITE :