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Ça devient difficile d'être de gauche, surtout si l'on est pas de droite

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Ernesto Che Guevara

« Pour se protéger la bourgeoise inventera un antifascisme contre un fascisme qui n'existe pas »

Pasolini, « Écrits Corsaires »

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DÉCLARATION de l’ACADÉMIE FRANÇAISE

sur l'ÉCRITURE

dite « INCLUSIVE »

adoptée à l’unanimité de ses membres dans la séance du jeudi 26 octobre 2017

Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.

Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.

Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées ? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit ? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.

23 Mai 2025

Publié par El Diablo

François RUFFIN se verrait bien « candidat de la gauche, de Poutou à Hollande » en 2027

François Ruffin se lance pour 2027 : une primaire pour unifier la gauche

François Ruffin, député de la Somme, se déclare candidat à une primaire de la gauche pour 2027, qu’il promet de remporter. Il appelle à un scrutin ouvert de Poutou à Hollande pour unifier une gauche divisée. Son ambition de rassembler face au RN suscite à la fois espoirs et scepticisme.

Le 20 mai 2025, le député de la Somme, François Ruffin, a officialisé sa candidature à une primaire de la gauche en vue de l’élection présidentielle de 2027, affirmant avec assurance : « Je la remporterai. »

Dans un entretien publié par Libération, il appelle à un « sursaut » pour rassembler une gauche fragmentée, proposant une primaire ouverte « de Philippe Poutou à François Hollande » à l’automne 2026. Cette démarche vise à désigner un candidat unique capable de rivaliser avec la droite et l’extrême droite, notamment face à la menace d’une victoire du Rassemblement national.

Une demande mort-née ?

François Ruffin, figure de la gauche non-mélenchoniste, se positionne comme un « franc-tireur » capable de transcender les divisions partisanes. « Il faut péter les barrières partisanes », déclarait-il récemment dans La Tribune, soulignant sa légitimité après avoir battu le RN à trois reprises dans sa circonscription. Ancien membre de La France insoumise (LFI), qu’il a quittée entre les deux tours des dernières législatives pour préserver son siège, François Ruffin cherche à incarner une gauche populaire et rassembleuse.

Son slogan, « Notre France », dévoilé en avril 2025, reflète son ambition de parler aux classes populaires tout en évitant les écueils de l’extrême gauche. Cette annonce intervient dans un contexte de désunion à gauche.

Le Parti socialiste, en crise depuis l’échec de 2017, peine à s’imposer comme moteur, tandis que LFI, sous l’égide de Jean-Luc Mélenchon, polarise. Un sondage commandé par l’équipe de François Ruffin en 2024 montrait qu’il ferait jeu égal avec Marine Le Pen au second tour, contrairement à Mélenchon, ce qui renforce sa crédibilité.

Cependant, son pari est risqué : organiser une primaire incluant des figures aussi opposées que Poutou (NPA) et Hollande (PS) pourrait raviver les fractures plutôt que les combler. Les réactions sont mitigées. Certains saluent son audace, comme un cadre du PS qui voit en lui un « rassembleur », tandis que d’autres ironisent sur son départ de LFI, perçu comme opportuniste.

François Ruffin, fort de son ancrage local et de son image de documentariste engagé (Merci Patron !), mise sur une campagne de terrain pour convaincre. Mais le chemin vers 2027 reste semé d’embûches, avec une droite macroniste en embuscade et un RN en position de force.

La primaire, la maladie sénile de la démocratie bourgeoise

François Ruffin vient d'annoncer sa pré-candidature pour les élections présidentielles de 2027. Il propose d'organiser une primaire pour remobiliser une gauche à genoux.
Une idée facile présentée comme la solution miracle pour 2027. Mais en réalité, la primaire est la maladie sénile de la démocratie bourgeoise.

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