GRAMSCI ET LES PLOUCS – Par Gilles Questiaux
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Gramsci et les ploucs
Gramsci est la bête noire des conservateurs idéologiques américains, qui le voient comme une figure presque démoniaque.
A vrai dire comme tous les communistes, qui les remplissent de frayeur et de haine cultivées sur quatre générations par la propagande endogène.
Il serait le représentant d’un complot marxiste universel qui se serait formé après l’échec du « marxisme oriental » de Lénine, Staline, Mao, etc., et dont le but serait de s’emparer du monde libre en commençant par la tête, et car on n’est pas à un paradoxe près, avec la complicité de l’élite ploutocratique. On n’est pas très loin du bon vieux complot juif universel, sous un nouveau déguisement. Mais un complot juif sans les juifs.
Gramsci avec sa théorie de l’hégémonie prônerait une sorte de guerre d'influence, de jésuitisme nouveau, où les élites seraient par l’intermédiaire du contrôle des lieux de savoir convertis même sans s’en apercevoir au communisme. Alors qu’il ne s’agit sous le terme d’hégémonie ni plus ni moins que de la dictature du prolétariat reformulée dans les conditions des pays métropolitains industrialisés.
Cette théorie hollywoodienne de série B suppose les marxistes comme formant une sorte de secte dont l’unique objet est la domination du monde. Dans leur mode de pensée la classe ouvrière et sa conscience politique ne jouent et ne peuvent jouer aucun rôle. Les nazis pensaient la même chose, mais nos conservateurs furieusement sionistes n’ont plus à leur disposition le bouc émissaire habituel, et ils se rabattent sur les musulmans dont ils ont une peur presque aussi grande que des communistes. Mais il est difficile de les présenter comme une élite complotiste manipulant les ouvriers à des fins diaboliques.
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