L'ÉTRANGE PRÉSIDENTIELLE DE ROUMANIE
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Présidentielle roumaine : le pro-européen Dan l’emporte face à Simion
Le pro-européen Nicusor Dan a remporté l'élection présidentielle roumaine du 18 mai 2025 avec 53,6 % des voix face au nationaliste et eurosceptique George Simion. Ce scrutin, organisé après l’annulation du vote de 2024, marque un retour en force du camp pro-européen. La Roumanie réaffirme ainsi son cap occidental.
Le 18 mai, lors du second tour de l'élection présidentielle en Roumanie, le candidat pro-européen Nicusor Dan a remporté la présidence avec 53,6 % des voix, avec plus de 99 % des bulletins comptés, devançant le candidat eurosceptique George Simion, qui a obtenu 46,4 %. Cette victoire marque un tournant pour la Roumanie, réaffirmant son engagement envers l'Union européenne.
Le scrutin s'est déroulé dans un climat tendu, avec un taux de participation de près de 65 %. Initialement, Simion avait revendiqué la victoire, avant de reconnaître sa défaite dans la nuit, tout en félicitant Dan.
« C'était la volonté du peuple roumain. Nous irons jusqu'au bout, même si le goût amer de la défaite est difficile à supporter », a-t-il déclaré dans une allocution vidéo. « Nous avons peut-être perdu une bataille, mais nous ne perdrons certainement pas la guerre. »
Nicusor Dan, maire de Bucarest et ancien fondateur de l'Union sauvez la Roumanie (USR), s'est présenté en tant qu'indépendant, soutenu par une large coalition pro-européenne. Sa campagne a mis l'accent sur le renforcement des alliances occidentales, notamment le soutien à l'Ukraine.
L’élection présidentielle actuelle s’inscrit dans le sillage houleux du scrutin du 24 novembre 2024, annulé par la Cour constitutionnelle du pays le 6 décembre. Cette dernière avait invoqué des « irrégularités » et des « soupçons d’ingérence russe » autour du candidat indépendant Calin Georgescu, arrivé en tête avec 23 % des voix. Des accusations que Moscou a aussitôt rejetées avec vigueur.
L’Occident salue une Roumanie pro-européenne
Les dirigeants occidentaux, notamment européens, ont salué cette élection, y voyant un signal fort en faveur de l'intégration européenne. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exprimé sa satisfaction, tout comme le président français Emmanuel Macron.
Zelensky a également félicité Dan, mettant en avant l’importance de la Roumanie pro-européenne en tant que « partenaire fiable ».
La présidente pro-UE de la Moldavie voisine, Maia Sandu, a également félicité Nicusor Dan. « La Moldavie et la Roumanie sont solidaires, se soutiennent mutuellement et œuvrent côte à côte pour un avenir pacifique, démocratique et européen pour tous nos citoyens », a-t-elle déclaré.
En Roumanie, la victoire de Dan a été perçue comme une affirmation du choix pro-européen du pays. Cependant, le président élu devra faire face à un paysage politique fragmenté et une société polarisée.
La formation d’un gouvernement stable s’annonce complexe, d’autant que le maire de Bucarest a exclu toute alliance avec le parti AUR de Simion. Les défis économiques, notamment la réduction du déficit budgétaire, figurent également parmi ses priorités immédiates.
SOURCE : Presse internationale
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Roumanie : George Simion accuse la France d’«ingérence impérialiste» et Macron de «tendances dictatoriales»
À la veille du second tour de la présidentielle roumaine, le candidat souverainiste George Simion accuse Paris d’ingérences occultes visant à influencer les institutions roumaines et fausser le scrutin. Il dénonce une tentative de coup d’État démocratique sous couvert européen.
Le candidat à la présidence en Roumanie George Simion, connu pour ses positions eurosceptiques, accuse la France de chercher à subvertir la démocratie roumaine. Dans un entretien publié le 16 mai, il affirme que Paris exerce des pressions sur la Cour constitutionnelle, le régulateur des médias et des entreprises locales, via son ambassadeur et des institutions étrangères, afin de fausser le processus électoral.
George Simion est arrivé en tête du premier tour du scrutin présidentiel partiellement rejoué le 4 mai, avec plus de 40 % des voix. Cette reprise électorale fait suite à l’annulation par la Cour constitutionnelle du précédent scrutin du 24 novembre, remporté par le candidat indépendant Calin Georgescu (23 %), sous prétexte « d’irrégularités » et de « soupçons d’ingérence russe » – des accusations que Moscou dément fermement.
Soutien déclaré de Calin Georgescu, George Simion a affirmé qu’il pourrait le nommer Premier ministre en cas de victoire. Il dénonce dans l’invalidation des résultats de 2024 un « coup d’État » visant à écarter les voix dissidentes, et assure être lui-même la cible de « plans malveillants » similaires.
« L’époque des empires est révolue », fustige Simion
Évoquant la récente décision d’un tribunal français d’interdire à Marine Le Pen de se présenter à la présidentielle de 2027, George Simion y voit un précédent inquiétant. « Je m’adresse au peuple libre de France contre l’autoritarisme d’Emmanuel Macron, qui n’a plus le soutien de son peuple et veut imposer une dictature chez nous », déclare-t-il.
« Le peuple roumain a été humilié », ajoute-t-il. « Mais nous ne céderons pas. L’époque des empires est révolue. Nous sommes des nations libres et souveraines. Les réflexes impérialistes d’Emmanuel Macron et d’autres ne feront que se retourner contre eux. »
Par ailleurs, lors d’une conférence de presse impromptue diffusée sur Facebook, George Simion a déclaré qu’Emmanuel Macron n’était ni empereur ni soutenu par son peuple, dénonçant ses tentatives d’ingérence dans les élections roumaines comme contraires aux principes d’une Europe unie et respectueuse des souverainetés nationales.
Il a fermé dans la foulée ses comptes TikTok et Facebook avant le second tour, selon plusieurs raports de presse.
La rengaine de Macron : l’Europe face aux ingérences russes
Le même jour, depuis Tirana, où se tenait le sommet de la Communauté politique européenne, Emmanuel Macron a mis en garde contre les tentatives d’ingérence qui, selon lui, menacent la stabilité démocratique du continent.
Ciblant notamment la Roumanie et la Moldavie, il a affirmé que ces pays faisaient l’objet d’attaques coordonnées visant à affaiblir la résilience de leurs institutions. « La Moldavie subit quotidiennement les pressions russes, et les élections en Roumanie sont également concernées », a-t-il insisté.
Pour y faire face, il a appelé à un renforcement de la protection des infrastructures critiques, à un encadrement plus strict des contenus en ligne et à une surveillance accrue des circuits de financement. « Sans cela, des puissances comme la Russie continueront à influencer nos opinions publiques », a-t-il averti.
En somme, un président français toujours aveuglé par sa paranoïa idéologique : si les bulletins déplaisent, c’est que Moscou a encore frappé.
SOURCE : Presse internationale
Le PDG de Telegram affirme qu'un « gouvernement d'Europe occidentale » lui a demandé de faire taire l'opposition roumaine
Pavel Dourov a refusé la demande d’un gouvernement d'Europe occidentale (sans préciser lequel, mais il l'a suggéré par une baguette) qui a contacté Telegram pour «demander de faire taire les voix conservatrices en Roumanie à l'approche des élections présidentielles». «On ne peut pas ‘défendre la démocratie’ en la détruisant», a clamé Dourov.
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Second tour en Roumanie : Simion contre Dan, le choc des visions entre nationalisme et européanisme
La Roumanie a voté le 18 mai pour départager deux figures que tout oppose : George Simion, candidat eurosceptique, ultra-souverainiste et favori du premier tour, affronte Nicușor Dan, maire indépendant de Bucarest soutenu par le centre-droit pro-européen. Un duel décisif pour l'orientation politique du pays pour les années à venir.
Le 18 mai 2025, les Roumains se sont rendu aux urnes pour le second tour d'une élection présidentielle historique, marquée par une profonde polarisation politique et les séquelles d'une précédente élection annulée. Ce second tour s’annonce serrée, dans un climat tendu, et opposera deux finalistes aux profils totalement opposées.
George Simion, 38 ans, a obtenu 40,96 % des voix au premier tour, tenu le 4 mai. Leader du parti nationaliste et eurosceptique Alliance pour l'unité des Roumains (AUR), il incarne une droite radicale, souverainiste et conservatrice, séduisant notamment la diaspora roumaine en Europe occidentale, où il a recueilli plus de 70 % des suffrages dans certains pays.
En face, Nicușor Dan, 55 ans, a recueilli 20,99 % des voix au premier tour. Maire indépendant de Bucarest, il est soutenu par une coalition de partis de centre-droit et pro-européens.
Simion face à Dan : la Roumanie choisit sa boussole
Ce second tour oppose deux visions diamétralement opposées de l'avenir de la Roumanie. Alors que George Simion prône un nationalisme affirmé, une souveraineté renforcée et une distance vis-à-vis des institutions européennes, Nicușor Dan défend une orientation résolument pro-européenne.
Le résultat de ce scrutin déterminera l'orientation politique de la Roumanie pour les années à venir, entre un repli nationaliste et une intégration européenne approfondie.
Selon certains observateurs, Dan pourrait recueillir les voix des autres candidats arrivés derrière lui, qui voudront faire barrage à la droite nationaliste : Crin Antonescu, soutenu par la coalition entre socio-démocrates et libéraux au pouvoir, qui avait recueilli 20,07 % des voix ; et l’ancien Premier ministre de centre gauche Victor Ponta qui a réuni 13,04 % des suffrages.
Simion-Georgescu : une alliance contre l’ordre euro-atlantique
L’élection présidentielle actuelle s’inscrit dans le sillage houleux du scrutin du 24 novembre 2024, annulé par la Cour constitutionnelle le 6 décembre. Cette dernière avait invoqué des « irrégularités » et des « soupçons d’ingérence russe » autour du candidat indépendant Calin Georgescu, arrivé en tête avec 23 % des voix. Des accusations que Moscou a aussitôt rejetées avec vigueur.
Déjà candidat lors de ce scrutin annulé, George Simion s’était classé quatrième. Mais l’invalidation de Georgescu a rebattu les cartes : les deux figures nationalistes se sont rapprochées, unissant leurs forces idéologiques contre l’axe euro-atlantique. Opposés à l’Union européenne, à l’OTAN et au soutien à l’Ukraine, ils ont désormais un discours et un agenda politique communs.
George Simion ne cache pas son admiration pour Georgescu, qu’il envisage même de nommer Premier ministre s’il remporte la présidence. Il continue de dénoncer l’annulation de 2024 comme un « coup d’État institutionnel » orchestré pour museler les voix dissidentes. Selon lui, des « manœuvres malveillantes » sont désormais dirigées contre sa propre candidature.
PT
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Bientôt une base militaire géante de l'OTAN en Roumanie !
Deux fois plus vaste que la base de Ramstein. La superficie totale de la base sera portée à 3.000 hectares, soit plus du double de celle de Ramstein, en Allemagne, actuellement la plus grande base de l'OTAN en Europe.
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Nicușor Dan remporte la présidentielle roumaine face à George Simion (AUR). Ce résultat marque un tournant politique majeur dans un pays fracturé entre deux visions. Cette élection est perçue comme une victoire « euromondialiste » car elle confirme le choix d’un modèle ouvert : adhésion aux structures européennes, soutien au multilatéralisme, et alignement avec les valeurs transatlantiques.
Les commentaires de Régis Le Sommier :