PROCÈS DES « CINQ DE LA POSTE » : PAS DE PRISON POUR LES SYNDICALISTES !
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PROCÈS DES « CINQ DE LA POSTE » : onze ans de répression syndicale, une audience emblématique qui s’ouvre
Jeudi 12 juin 2025 se tient le procès de cinq postiers des Hauts-de-Seine, parmi lesquels Gaël Quirante (licencié en 2018) et Yann Le Merrer (révoqué en 2015). Cette affaire emblématique de répression syndicale vise des faits datant de plus de dix ans. De quoi démontrer l‘acharnement de la direction de La Poste vis-à-vis de syndicalistes encore très actifs auprès de leurs collègues.
Ils et elle sont cinq : Gaël, Yann, Mohamed, Brahim et Dalila. Syndicalistes Sud-PTT à La Poste des Hauts-de-Seine, toutes et tous passent en procès ce jeudi 12 juin et risquent pas moins de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. C’est une audience emblématique de la répression des libertés syndicales. Pour la comprendre, il faut remonter plus de dix ans en arrière.
Les faits pour lesquels ces cinq de La Poste sont poursuivis datent de 2014. Pendant 170 jours, des dizaines de postiers et postières ont maintenu une grève dans les Hauts-de-Seine pour dénoncer leurs conditions de travail précaires ainsi que les réorganisations internes s’agissant de la distribution du courrier. Pendant des semaines, la direction de La Poste a refusé le dialogue. La grève s’est étendue petit à petit à d’autres départements de la région parisienne. Le tort des cinq syndicalistes ? S’être rendus par deux fois au siège national de leur entreprise, pour obtenir des négociations.
La Poste les poursuit aujourd’hui pour « violation de domicile professionnel » et « violences » à l’encontre de responsables de la sécurité – des accusations niées en bloc par les prévenus. « Plus de dix ans après, comment on fait pour se défendre ? Ce n’est pas comme cela que l’on mène un procès équitable », réagit à l’avant-veille du procès Gaël Quirante, secrétaire de Sud Poste 92, l’un des cinq visés par la procédure.
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