Lucie Aubrac : grande figure de la Résistance
Lucie Aubrac, (de son vrai nom Lucie Bernard), l'une des dernières grandes figures de la Résistance, est décédée mercredi soir à l'Hôpital suisse de Paris, à l'âge de 94 ans, a indiqué son mari, Raymond Aubrac.
Elle prend conscience du danger du fascisme entre les deux guerres, et découvre les premiers ravages de l'antisémitisme nazi lors des Jeux Olympiques de Berlin en 1936.
Dans l'ombre et la clandestinité Lucie et son mari Raymond choisissent la Résistance dont ils furent deux grandes figures.
Elle rencontre à Clermont-Ferrand, le journaliste Emmanuel d'Astier de la Vigerie qui organise un petit groupe clandestin "la dernière colonne" et fait paraître un journal clandestin Libération, qui devait aboutir au réseau de Libération-sud, un des premiers mouvements de Résistance. A Lyon, Raymond fait partie de l'état major de l'Armée Secrète du Général Charles Delestraint. Une première fois arrêté par la milice puis relâché le 15 Juin 1943. A Caluire, le 21 Juin 1943 il est de nouveau arrêté par la Gestapo de Klaus Barbie, avec Jean Moulin, chef du Conseil national de la Résistance (CNR), et une dizaine de Résistants, en octobre 1943, avec ingéniosité et sang-froid, les armes à la main, Lucie Aubrac réussit à nouveau à soustraire son mari des griffes de la Gestapo, ainsi que treize autres prisonniers qui parviennent à s'enfuir lors du coup de main organisé par la Résistance. Après ce succès, ils rejoignirent le Général de Gaulle à Londres en Février 1944, puis à Alger.
Plus de 50 ans après, Lucie Aubrac reste toujours aussi consciente et sensible aux maux qui nous entourent. Elle parcourt la France pour monter aux jeunes que la Résistance ne doit pas se limiter aux périodes de guerre. Résister, c'est refuser et être prêt à monter en 1ère ligne pour défendre sa liberté c'est un acte de citoyenneté.
[source= Objectif-France Magazine]