A propos d'un texte intitulé : " Nous ne nous mettrons pas en congé du PCF"
Bien que je salue le travail que vous avez produit pour proposer ce texte, je ne peux m'y associer pour les raisons suivantes :
D'une part, pour moi, il y a 2 phrases de trop dans ce texte :
1. "Faisons en sorte que le vote pour Marie-George Buffet, perçue par beaucoup, malgré la stratégie de la direction du Parti, comme la candidate communiste, porte le contenu du vote communiste, notamment sur les priorités suivantes"
Eu égard à tout ce qui précède dans le texte, je ne vois aucune raison de faire comme si MGB était candidate du PCF, alors que nous savons très bien que les voix qu'elle recueillera, toutes, seront comptées comme un encouragement à poursuivre la politique d'alliance à gauche qui soumet les exploités aux exploiteurs.
2. "Préservons l’avenir du PCF."
Pour moi, le PCF n'a d'intérêt qu'en tant qu'outil de la classe des exploités pour faire la révolution. Le texte fait le constat qu'il n'est plus cet outil. Ce n'est pas par fétichisme que j'en suis encore adhérent, mais par souci de conserver le contact avec des militants que j'estime, même si je crois qu'ils sont trompés et se trompent. Hors du PCF, notamment parmi ceux que les abandons successifs du PCF ont conduits hors du Parti, il en est même qui pensent que son existence est le moyen d'empêcher la création de cette organisation communiste de classe et de masse qui fait tant défaut. Je peux comprendre que le PS et d'autres aient besoin de préserver l'existence du PCF en l'état, mais je ne vois pas quel intérêt peuvent y trouver les forces révolutionnaires.
D'autre part, dans l'énoncé des priorités, pour moi, une notion manque pour que "la (re)nationalisation des secteurs clés" soit autre chose qu'un retour à un passé dont nous connaissons les insuffisances, celle d'appropriation sociale.
Voilà, mes chers camarades, les raisons qui ne me permettent pas de souscrire à ce texte.
Bien entendu, cette divergence ne signifie pas que je n'ai plus rien à faire avec vous. Je suis persuadé que nous saurons nous retrouver.
Avec mes remerciements pour les efforts que vous déployez, je vous prie de croire, chers camarades, à mes sentiments fraternels.