Bradage de l’automobile française aux capitalistes américains !
Plus d’un an après l’accord PSA Peugeot Citroën et Général Motors, le groupe français cherche des fonds auprès du géant américain, quitte à lui remettre pour cela les clefs de la majorité des constructeurs automobiles français. En disposant dans la corbeille de mariage environ 1 milliard d’€uros, GM est devenu le deuxième actionnaire de PSA Peugeot Citroën. Cette main-mise des capitalistes américains sur le secteur automobile français a commencé fin 2012 par un accord de partage des plates-formes d’achat communes (actuellement les premiers acheteurs au niveau mondial) et la mise en commun des achats. Depuis, la plupart des activités logistiques d’Opel / Vauxhalle, Chevrolet et Cadillac (Russie comprise) ont été transférées au groupe GEFCO. Cet accord est l’un des plus importants au monde jamais signé dans le domaine de la logistique automobile.
Toutes ces opérations de partage avec l’accord de la « famille Peugeot » n’ont qu’un seul but :
-Toujours plus de profits pour les capitalistes américains qui ne veulent plus partager le moindre segment automobile au niveau mondial.
PSA Peugeot Citroën et GM confirment également leur intention de développer ensemble une nouvelle génération de petits moteurs essence, économique, de haute performance dérivée du programme PSA tandis qu’Opel (filiale de GM) occupera une place de choix au niveau des marchés européens.
Après le bradage aux américains de notre savoir-faire recherche et développement, de nouveaux projets à l’échelle mondiale sont prévus sur les marchés en croissance (Amérique Latine et Russie, zones prioritaires d’expansion pour les deux groupes) ; Les utilitaires légers produits par PSA pourraient être vendus en Amérique du Nord sous une marque Général Motors.
Qui paie ces restrictions !
Naturellement les salariés français de l’automobile et notamment pour ces opérations ceux de PSA Peugeot Citroën. L’exploitation du travail des salariés du secteur automobile est sans aucune limite et avec la signature des syndicats réformistes (sauf la CGT) PSA supprime plus de 10 000 emplois, ferme Aulnay et licencie également 1400 salariés à Rennes.
Les accords de compétitivité signés chez PSA par 4 syndicats entérinent des baisses de salaires, la mobilité au sein des entreprises, la diminution des RTT et une flexibilité accrue sur le temps de travail.
Naturellement pour le PDG de PSA Philippe Varin, il n’est pas question de toucher à ses 1,3 millions d’€uros de rémunération annuelle !!!
Il est urgent et possible de rompre avec cette spirale infernale de toujours plus de profits. Il est plus que temps de mettre en œuvre une vraie politique de relance du pouvoir d’achat des ménages.
Seule la lutte unie des salariés en général et ceux de l’automobile en particulier pourra faire reculer les prétentions du capitalisme mondial et des gouvernements à sa solde.
Oui, une autre politique sociale est possible pour les salariés et seule la lutte pourra mettre un terme à cette casse sociale et industrielle, comme seule la lutte fera naître une autre société ou les profits ne seront plus une fin en soi.
Source: http://www.sitecommunistes.org/