La nature est un bien commun, non à leur «économie verte»
Environnement : conférence de Rio + 20
et «Sommet des Peuples pour la justice sociale et environnementale» du 15 au 23 juin 2012
La conférence de Rio+20 fait la promotion de «l’économie verte», qui permettrait une «gestion durable» de la planète. En réalité, telle que posée dans les documents officiels, elle se résume à considérer la nature comme un capital à gérer de la manière la plus efficiente. Cela suppose de créer de nouveaux marchés, donnant un prix aux fonctions écologiques qu'assurent les plantes, les animaux, les écosystèmes. Dès lors, cette «économie verte» est une nouvelle étape dans la marchandisation et la financiarisation de la vie et du vivant, en incluant la nature dans le cycle du capital et de l’accumulation.
En parallèle de la Conférence officielle se tiendra le «Sommet des peuples pour la justice sociale et écologique, contre la marchandisation de la vie et pour la défense des biens communs» à Rio de Janeiro, du 15 au 23 juin. Le 20 juin sera une journée mondiale d'action.
Multiplions les initiatives et dynamiques citoyennes, en amont et en écho à ce Sommet des peuples, pour alerter sur les enjeux de la Conférence et montrer comment un autre futur est possible !
Nous le ferons notamment à partir des luttes actuelles contre les gaz et huiles de schistes, les grands projets inutiles, le nucléaire, l'agro-industrie, et pour la justice sociale et écologique.
D'autres mondes sont possibles et nécessaires, réinventons-les ici et maintenant !
La NATURE n'a pas de prix.
L'économie verte est à l'honneur. Le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en juin 2012 en a fait le nouveau récit pour une sortie de la crise globale. Mais l'économie verte ne se résume pas au green-washing ou à la croissance verte. Elle se fonde sur l'octroi de nouveaux droits de propriété privée sur les biens naturels, sur le libre-échange et sur la négation des droits des populations.
Une marche de plus est en passe d'être franchie.
Les grandes fonctions écologiques de la planète -stockage du carbone, purification de l'eau, pollinisation- pourraient être transformées en «services éco-systémiques» échangeables et valorisables ou en nouvelles marchandises globale et lucratives.
Au lieu de prendre acte du fait que l'économie est un sous-système de la biosphère, cette «économie verte» transforme la nature en une entreprise géante, productrice de services, bientôt contrôlée, si les peuples ne s'en mêlent pas, par quelques firmes et fonds financiers.
Biodiversité, climat, ressources minières et fossiles sont ainsi devenus de nouveaux terrains de jeu pour firmes transnationales et projets technoscientifiques.
De nombreux mouvements sociaux, nous invitent à nous libérer de la finance verte et à récupérer les communs, ce qui ouvrira les voies vers des sociétés justes, démocratiques, soutenables et respirables.
(http://www.france.attac.org/articles/la-nature-est-un-bien-commun-p..)
A noter que les associations Attac 87, les Amis de la Terre Limousin, le CCFD-Terre Solidaire, la Maison des Droits de l’Homme, le Réseau Agriculture Durable Limousin, le SDN 87 organisent une Conférence-débat Rio+20 : Capitalisme vert ou objection de croissance ? avec Paul ARIES mardi 19 juin 20h30 Salle du Temps Libre à Limoges (derrière l'Hôtel de Ville).
Un rassemblement Rio+20 : pour une justice sociale et écologique est également prévu Place de la Motte à Limoges mercredi 20 juin à 18h30.
Michel Vaury, Saint Jouvent (Haute-Vienne)
Le 14 Juin 2012
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