« A bas la France », « Vive Poutine et la Russie » : ces slogans qui se multiplient dans les PAYS du SAHEL
/image%2F1449569%2F20221004%2Fob_ebe84c_afrique-actualites.jpg)
/image%2F1449569%2F20221004%2Fob_810c91_france-info.jpg)
Après le Mali et le Burkina Faso, des manifestations ont eu lieu au Niger pour dénoncer la présence militaire française.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pacifiquement le 18 septembre 2022 dans les rues de la capitale nigérienne Niamey et dans une autre ville du pays pour protester notamment contre la force française Barkhane qui combat les jihadistes dans le Sahel. C’est la première mobilisation du genre dans le pays qui abrite plusieurs bases militaires françaises.
Qui est derrière la mobilisation au Niger ?
Les deux manifestations à Niamey et dans la ville de Dosso (sud-ouest) ont été organisées à l'appel d’un mouvement nommé "M62" regroupant plusieurs organisations de la société civile. Il a été lancé en août dernier sous le thème de la "sauvegarde de souveraineté et la dignité du peuple". Au programme : des revendications sociales mais aussi une opposition à la présence française au Niger. Dans un discours prononcé lors du rassemblement, le dirigeant du mouvement, Abdoulaye Seydou, a appelé au départ de la force Barkhane l’accusant de déstabiliser le Sahel. Il s’aligne clairement sur la position de la junte au pouvoir au Mali.
POURSUIVRE LA LECTURE :
/image%2F1449569%2F20221004%2Fob_95f2b4_burkina-faso-carte.jpg)
Le 1er octobre 2022
BURKINA FASO : déploiement militaire dans la capitale et premières réactions à l'international
Plusieurs axes de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, font l'objet de blocages militaires au lendemain d'un coup de force au cours duquel des militaires ont démis de ses fonctions le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Un déploiement de militaires a été constaté ce 1er octobre à la mi-journée sur plusieurs grands axes de la capitale du Burkina Faso après une rafale de tirs entendue par plusieurs témoins dans le centre-ville. L'AFP rapporte par ailleurs le survol de Ouagadougou par des hélicoptères ainsi que le départ précipité de commerçants.
Ce regain de tension survient au lendemain d'un coup de force au cours duquel des militaires ont démis de ses fonctions le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition burkinabaise, lui-même arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, désormais remplacé par un capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré.
Invoquant «la dégradation continue de la situation sécuritaire » dans le pays, les militaires à l'origine du nouveau coup de force ont annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée législative de transition. Le Burkina Faso, un des pays pauvres du Sahel, connaît ici son second coup d'Etat en huit mois dans un contexte de profonde insécurité. Les djihadistes ont multiplié les attaques meurtrières dans le nord et l'est, où des villes sont désormais soumises à un blocus. Comme le rapporte l'AFP, deux convois de ravitaillement ont été attaqués en septembre, avec à chaque fois un bilan lourd.
Paul-Henri Sandaogo Damiba accusé de s'être réfugié à l'ambassade de France, Paris dément
Lors d'une nouvelle intervention télévisée diffusée ce 1er octobre, les militaires à l'origine de ce coup de force ont évoqué l'hypothèse que « Paul-Henri Sandaogo Damiba se serait réfugié au sein de l'ambassade française » en vue de planifier une contre-offensive.
« Cela fait suite à notre ferme volonté d'aller vers d'autres partenaires prêts à nous aider dans notre lutte contre le terrorisme. Nous invitons les vaillantes populations dignes et intègres à ne pas tomber dans le piège et à faire confiance en notre combat qui n'est autre que la restauration de l'intégrité territoriale. La patrie ou la mort, nous vaincrons », a déclaré un porte-parole des militaires en question.
Sur les réseaux sociaux, l'ambassade de France à Ouagadougou a pour sa part démenti « avec fermeté » toute implication de l'armée dans les événements des dernières heures ainsi que « les rumeurs selon lesquelles des autorités auraient été accueillies ou seraient sous protection de militaires ».
Le ministère français des Affaires étrangères a également réagi dans un communiqué et «dément formellement toute implication dans les évènements en cours depuis hier au Burkina».
« Le camp où se trouvent nos forces françaises n'a jamais accueilli Paul-Henri Sandaogo Damiba, pas davantage que notre ambassade », a poursuivi Paris.
Réactions à l'international
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a condamné ce 1er octobre un « changement anticonstitutionnel de gouvernement ». « Le président appelle les militaires à s'abstenir immédiatement et totalement de tout acte de violence ou de menaces aux populations civiles, aux libertés publiques, aux droits de l’homme », a écrit l'UA dans un bref communiqué.
Le président de la Commission de l'UA appelle également à « un strict respect des échéances électorales pour un retour à l'ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 ».
De son côté, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé par voie de communiqué une opération « met[tant] en danger les efforts engagés depuis plusieurs mois, notamment de la part de la Cédéao, afin d’encadrer la Transition ». « L’Union européenne en appelle au respect des engagements pris, qui ont été à la base de l’accord trouvé avec la Cédéao le 3 juillet dernier, afin d’accompagner le Burkina Faso vers un retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 », a également écrit le vice-président de la Commission européenne.
Vu sur l’application RT News
/image%2F1449569%2F20221004%2Fob_cd1b39_burkina-faso-afrique.jpg)
Le 1er octobre 2022
Burkina Faso : la France condamne les « violences » contre son ambassade à Ouagadougou
Des scènes de saccage ont eu lieu le 1er octobre devant l'ambassade de France à Ouagadougou. Le lendemain du gaz lacrymogène a été tiré de l'intérieur de l'enceinte face à de nouveaux rassemblements hostiles à Paris, mis en cause par les putschistes.
La porte-parole du Quai d'Orsay Anne-Claire Legendre a condamné le 1er octobre « les violences » contre l'ambassade de France à Ouagadougou « avec la plus grande fermeté », selon des propos confiés à l'AFP dans la soirée de ce même jour. « Une cellule de crise est ouverte à Ouagadougou et nos équipes sont mobilisées [...] pour la sécurité de nos compatriotes, qui est notre priorité », a-t-elle ajouté.
La chaîne américaine ABC News et l'agence AP ont rapporté que « des manifestants en colère ont attaqué [le 1er octobre] l'ambassade de France dans la capitale du Burkina Faso ».
En début de soirée, un correspondant de l'agence Reuters, notamment, a fait était d'un « feu» à l'ambassade de France, dans un contexte de manifestation anti-française.
Un journaliste de France 24 a évoqué, dans la soirée également, un «saccage aux portes de l’ambassade de France à Ouagadougou» et une «tentative d’y introduire des objets incendiés».
Selon un journaliste écrivant pour le média suisse Heidi.news, des manifestants ont «tent[é] de briser les vitres blindées et de forcer les portes» de l'ambassade. La même source évoque également un « caillassage » de l’Institut français dans la ville de Bobo Dioulass.
L'agence Reuters a confirmé que des manifestants contre la France avaient jeté des pierres contre l’Institut français de Bobo Dioulass, et l'AFP a évoqué des témoignages sur un incendie devant cet établissement.
L'ancien ambassadeur de France au Mali Nicolas Normand a lui aussi diffusé sur Twitter des images présentées comme celles de vives tensions et de feux aux abords de l'ambassade.
Ces événements surviennent au lendemain d'un coup de force au cours duquel des militaires ont démis de ses fonctions le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition burkinabaise, lui-même arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier. Paul-Henri Sandaogo Damiba est désormais remplacé par un capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré.
Invoquant «la dégradation continue de la situation sécuritaire » dans le pays, les militaires à l'origine du nouveau coup de force ont annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée législative de transition.
Le lendemain, des grenades de gaz lacrymogène ont été tirées de l'intérieur de l'ambassade de France à Ouagadougou pour disperser des manifestants soutenant le putschiste autoproclamé Ibrahim Traoré, selon l'AFP. Quelques dizaines de manifestants s'étaient de nouveau rassemblés devant l'ambassade, mettant le feu à des barrières de protection et jetant des pierres à l'intérieur du bâtiment, sur le toit duquel étaient positionnés des soldats français.
D'autres manifestants ont également été vus par le journaliste de l'AFP arracher des barbelés pour tenter d'escalader le mur d'enceinte du bâtiment diplomatique.
Paris dément tout lien avec les événements au Burkina
Lors d'une intervention télévisée diffusée le 1er octobre, les militaires à l'origine de ce coup ont évoqué l'hypothèse que « Paul-Henri Sandaogo Damiba se serait réfugié au sein de l'ambassade française » en vue de planifier une contre-offensive. « Cela fait suite à notre ferme volonté d'aller vers d'autres partenaires prêts à nous aider dans notre lutte contre le terrorisme. Nous invitons les vaillantes populations dignes et intègres à ne pas tomber dans le piège et à faire confiance en notre combat qui n'est autre que la restauration de l'intégrité territoriale. La patrie ou la mort, nous vaincrons », a déclaré un porte-parole des militaires en question.
Sur les réseaux sociaux, l'ambassade de France à Ouagadougou a démenti « avec fermeté » toute implication de l'armée dans les événements des dernières heures ainsi que « les rumeurs selon lesquelles des autorités auraient été accueillies ou seraient sous protection de militaires».
De plus, le ministère français des Affaires étrangères a «dément[i] formellement toute implication dans les évènements en cours depuis hier au Burkina». « Le camp où se trouvent nos forces françaises n'a jamais accueilli Paul-Henri Sandaogo Damiba, pas davantage que notre ambassade », a-t-il assuré.
Vu sur l’application RT News
/image%2F1449569%2F20221004%2Fob_fcde11_burkina-faso-drapeau.jpg)
Le 2 octobre 2022
Burkina Faso : l'ambassade de France de nouveau prise pour cible, les putschistes appellent au calme
Les putschistes burkinabè ont appelé au calme après une nouvelle attaque contre l'ambassade de France où se trouvaient des soldats français qui ont tiré du gaz lacrymogène. L'armée était également présente pour maintenir l'ordre.
Près de deux jours après l'annonce de la destitution du chef des militaires au pouvoir, la tension restait vive le 2 octobre au Burkina Faso où des manifestants s'en sont de nouveau pris aux symboles français dans le pays, poussant le nouvel homme fort autoproclamé, le capitaine Ibrahim Traoré, à appeler à cesser les violences.
Quelques dizaines de manifestants soutenant Ibrahim Traoré se sont rassemblés devant l'ambassade de France à Ouagadougou, mettant le feu à des barrières de protection et jetant des pierres à l'intérieur du bâtiment sur le toit duquel étaient positionnés des soldats français. D'autres ont arraché des barbelés pour tenter d'escalader le mur d'enceinte du bâtiment diplomatique, a constaté un journaliste de l'AFP. Des gaz lacrymogènes ont été tirés depuis l'intérieur de l'ambassade pour disperser les manifestants, a-t-il également constaté.
Sur une des vidéos de l'émeute diffusée sur les réseaux sociaux, on entend ce qui semble être des coups de feu.
Le média Burkina 24 rapporte qu'étaient aussi déployés sur place des soldats de l'armée burkinabè pour maintenir l'ordre.
Les putschistes appellent au «au calme et à la retenue »
Dans un communiqué lu le 2 octobre par l'un de ses proches à la télévision nationale, le capitaine Traoré qui se trouvait à ses côtés a appelé les manifestants à «se départir de tout acte de violence et de vandalisme [...] notamment ceux qui pourraient être perpétrés contre l'ambassade de la France ou la base militaire française » à Ouagadougou. Il a appelé «au calme et à la retenue ».
Evoquant des discussions en cours avec le camp du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba – lui-même récemment arrivé au pouvoir à la faveur d'un putsch miliaire – destitué le 30 septembre, mais qui n'entendait jusqu'alors pas abdiquer, le capitaine Traoré a affirmé que « les choses sont en train de rentrer progressivement dans l’ordre ».
Plus tard dans la journée, le lieutenant-colonel Damiba a finalement accepté de démissionner, ont annoncé des chefs religieux et communautaires. « Suite aux actions de médiation » menées par ces chefs entre les deux rivaux, «le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves», indiquent-ils dans un communiqué.
Le 1er octobre en fin d'après-midi, deux institutions françaises avaient déjà été prises pour cibles par des manifestants : un incendie s'était déclaré devant l'ambassade de France et l'Institut français à Ouagadougou, un autre devant l'Institut français à Bobo-Dioulasso.
Vu sur l’application RT News
AUTRES LIENS: