ID Logistics « région Ouest » : créé il y a un mois, le syndicat CGT obtient 20% des voix aux élections dans le collège ouvrier
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« En un mois, on a créé un syndicat et fait 20% aux élections » : entretien avec un syndicaliste de la logistique.
À la mi-avril, les élections professionnelles se tenaient chez le géant ID Logistics. Dans la « région Ouest », ces élections ont vu l’émergence d’un nouveau syndicat CGT, qui a obtenu près de 20% des voix dans le collège ouvrier.
Entretien avec Pierre-Maurice Calbo, ouvrier sur le site de Plaisance-du-Touch près de Toulouse.
Révolution Permanente : Peux-tu rapidement nous présenter l’entreprise ou tu travailles et la fondation de votre syndicat ?
Pierre-Maurice Calbo : ID Logistics est une grande entreprise mondiale de la logistique, le leader français dans la catégorie « 3PL », c’est-à-dire qu’elle assure l’entreposage, la préparation de commandes, le transport et accompagne le client dans l’amélioration de ses performances. Les activités sont très variables d’un entrepôt à l’autre : cela va de l’agro-alimentaire au bâtiment en passant par le cosmétique, le pharmaceutique etc. Sur mon entrepôt par exemple, on s’occupe de tout ce qui est sanitaire et chauffage. Cela va du pommeau de douche à des chauffe-eau, de la visserie aux parois de douche etc.
Pour ce qui est de la fondation du syndicat, c’est parti d’un constat : sur notre entrepôt, cela faisait plus d’un an qu’on n’avait plus de délégué du personnel et tout le monde disait qu’on avait besoin d’un syndicat, car les conditions de travail sont très dures et nos salaires très bas. J’ai donc pris contact avec la CGT en février dernier simplement pour chercher à monter une section syndicale sur mon entrepôt.
C’est là que les difficultés ont commencées. Chez ID Logistics, les différents sites sont regroupés en « régions » qui n’ont rien à voir avec le découpage administratif de l’État. Pour la région Ouest de laquelle mon site dépend, il y a mon entrepôt à Toulouse, puis trois dont le plus important en termes d’effectif en Bretagne et un dernier à Tours. Un nouveau site va par ailleurs ouvrir à Loudéac en 2024 et être rattaché à notre région. Le problème, c’est que monter une section syndicale se fait au niveau de la région, pas du site. C’est un mécanisme qui rend très difficile la fondation de syndicats en dehors des élections professionnelles.
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