Le CONFLIT israélo-palestinien : l’art d’empêcher toute issue possible
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À la lumière de quelques rappels historiques, Vladimir Caller analyse la responsabilité de différents protagonistes de la crise actuelle au Proche-Orient. Il montre l’impasse dans laquelle a été plongée cette question qui agite le monde depuis tant d’années. Une impasse qui en arrange certains. Irrémédiable ? L’attaque du 7 octobre a réveillé un dossier que de nombreux dirigeants voulaient enterré, les accords d’Abraham aidant ; elle a secoué les populations arabes des pays collabos, mettant en danger leurs régimes ; sa répression sanglante a rallumé la solidarité palestinienne à un niveau planétaire ; et les opinions bougent dans certains courants sionistes. Mais les derniers événements rendent aussi plus difficile que jamais une solution diplomatique à un ou deux États. Solution ? La « décolonisation » doit devenir un mot d’ordre planétaire, suffisamment martelé pour changer les rapports de force et devenir une réalité concrète. (I’A)
Depuis qu’en février 1947 la Grande-Bretagne, sortie très affaiblie de la guerre, décida de remettre aux Nations Unies son mandat d’occupation des territoires de la Palestine, la « bataille démographique » entre Juifs et Arabes pour occuper ces terrains ne fit que s’exacerber, favorisée par les effets, matériels et symboliques, de la montée du national-socialisme dans l’Europe germanique et plus tard par la mise en œuvre de la Shoah. L’historien et diplomate israélien Elie Barnavi n’hésite pas à le reconnaître franchement : « Pour choquant que cela puisse paraître, Hitler a certainement été le levier le plus puissant dans l’édification de l’État juif [[1]] ». C’est donc l’Organisation des Nations Unies qui assumera la mission compliquée d’organiser le partage de ces terres, d’autant plus compliquée qu’elles sont considérées comme des « terres saintes » par les deux parties, et qui fera une proposition largement favorable, quant aux surfaces à distribuer (voir plus loin), à la partie israélienne.
Un fin tacticien
Côté juif, un brillant négociateur, David Ben Gourion, aussi radicalement antipalestinien que Benjamin Netanyahou, mais bien plus tacticien sur le fond et élégant dans les formes que lui, acceptera en principe les critères de partition du territoire palestinien proposés par les Nations Unies.
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