VICTOIRE POUR LES SALARIÉS DU MONT-SAINT-MICHEL !
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Grâce à la grève engagée depuis le 26 décembre dernier, les salarié-es ont obtenu des recrutements, des engagements de la direction concernant leurs conditions de travail et une reconnaissance financière de leurs spécificités.
Le Mont-Saint-Michel, deuxième destination touristique de France, accueille plus de trois millions de visiteurs chaque année. Pas moins de 55 salarié-es œuvrent chaque jour pour le bon fonctionnement du site, dans des conditions parfois difficiles. Les agents et l’intersyndicale locale CGT-CFDT-Sud ont déjà fait remonter un ensemble de problématiques à l’administration locale et via les instances représentatives nationales au niveau du Centre des monuments nationaux (CMN).
Si certains points avaient pu avancer dans ces cadres de discussion, en particulier après une enquête de la formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail (FSSSCT, équivalent de la CSSCT dans la Fonction publique), nombre de sujets importants continuaient de faire du sur-place, en particulier sur les effectifs, les conditions de travail et la reconnaissance financière des spécificités des salariés du mont.
Une grève dans la baie !
Pour enfin être entendus, les agents du Mont ont décidé d’organiser une grève pendant la période de Noël. Les revendications portaient sur plusieurs sujets :
- Les effectifs, avec la création de 10 postes supplémentaires et la fin des recours aux contrats précaires renouvelés au mois le mois ;
- Les conditions de travail, avec entre autres la création d’un point d’accueil pérenne et de qualité à la barbacane, la création de postes d’information, la mise en place d’une meilleure signalétique, un renforcement des mesures de sécurité, l’amélioration et le nettoyage des locaux des personnels et le suivi des préconisations de l’enquête de la FSSSCT ;
- Une reconnaissance financière de l’expertise et de la technicité des agents du monument, notamment au sujet de la pratique quotidienne des langues étrangères dans le cadre de leurs missions, et la réponse à des questions d’égalité de traitement entre les agents ayant un statut différent.
Le rapport de force porte ses fruits !
Suite au dépôt de préavis le 19 décembre, une première réunion de négociation s’est tenue le 22 décembre. Après plus de cinq heures de négociations, la direction de l’établissement a déjà concédé certaines avancées :
- Sur les effectifs, l’administration s’est engagée à ouvrir immédiatement un poste d’agent de service d'accueil et de surveillance, à remplacer les agents en absence de longue durée par des contrats de remplacement, à remplacer tous les départs en retraites par des agents permanents et à établir des contrats sur la durée du besoin dans le cadre du recours aux contrats en CDD
- Sur les conditions de travail, avec une meilleure rotation des navettes dédiées, l’utilisation des véhicules de service par les agents lors des grandes marées et des nocturnes, la communication des permanences de la direction, le déploiement à court terme de la nouvelle signalétique, la mise en place d’un groupe de travail sur les postes d’information, des études AMO (assistance à maîtrise d’ouvrage) concernant un aménagement de la barbacane et de la porte de la boutique, un nettoyage régulier et un réameublement de la salle de repos, une formation sur la sûreté dispensée à tous les agents, et une communication du tableau de suivi des risques psychosociaux à tous les agents ;
- Si l’administration s’est engagée à étudier les situations d’inégalité de traitement au cas par cas, elle s'est prononcée négativement sur la reconnaissance financière, prétextant que la mettre en place serait injuste vis-à-vis des salarié-es des autres monuments, un nivellement par le bas inacceptable.
Ces premières avancées, bien que notables, ne répondant pas à des revendications importantes des salarié-es, les agents se sont mis en grève le 26 décembre.