GAZA : l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) sera-t-elle liquider par les pays occidentaux ?
/image%2F1449569%2F20240130%2Fob_94e387_onu-unrwa.jpg)
UNRWA : Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugié.es de Palestine dans le Proche-Orient, créé en 1949 ; en anglais United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East
Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, exhorte les pays ayant suspendu leur aide à l'UNRWA de «garantir» la poursuite de ses opérations à Gaza
Le secrétaire général des Nations unies a exhorté le 28 janvier 2024 les pays ayant suspendu leur financement à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la tourmente, à «au moins garantir» la poursuite de ses opérations, essentielles à deux millions de personnes à Gaza.
«Bien que je comprenne leurs inquiétudes - j'ai été moi-même horrifié par ces accusations - j'exhorte vivement les gouvernements qui ont suspendu leurs contributions à au moins garantir la continuité des opérations de l'UNRWA», a plaidé Antonio Guterres dans un communiqué le 28 janvier.
L'agence, au cœur de l'aide humanitaire à Gaza, a annoncé le 27 janvier s'être séparée de plusieurs employés accusés d'être impliqués dans l'attaque perpétrée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, sur la base d'informations des autorités israéliennes.
Dès cette annonce, les Etats-Unis ont annoncé la suspension de toute aide additionnelle à l'UNRWA, suivis par plusieurs autres pays, dont Italie, Canada, Australie, Royaume-Uni, Finlande et Allemagne.
«Deux millions de civils à Gaza dépendent de l'aide critique de l'UNRWA»
«Deux millions de civils à Gaza dépendent de l'aide critique de l'UNRWA pour leur survie au quotidien mais le financement actuel de l'UNRWA ne lui permettra pas de répondre à tous les besoins en février», a insisté Guterres.
«Les présumés actes abjects de ces employés doivent avoir des conséquences. Mais les dizaines de milliers d'hommes et de femmes qui travaillent pour l'UNRWA, beaucoup dans des situations parmi les plus dangereuses pour des travailleurs humanitaires, ne devraient pas être pénalisés. Il faut répondre aux besoins urgents des populations désespérées dont ils s'occupent», a ajouté le secrétaire général de l'ONU.
Il a confirmé, comme l'avait indiqué Washington, que 12 employés de l'UNRWA étaient concernés par ces «accusations extrêmement graves» qui font l'objet d'une enquête interne de l'ONU. L'UNRWA s'est séparée de neuf d'entre eux, un est «confirmé mort», et les identités de deux autres sont « en train d'être clarifiées», a-t-il précisé.
«Tout employé de l'ONU impliqué dans des actes terroristes devra rendre des comptes, y compris dans le cadre de poursuites criminelles», a-t-il assuré, promettant sa coopération avec les autorités compétentes.
Vu sur l’application RT News
Gaza : l'Arabie saoudite appelle les donateurs de l'UNRWA à ne pas cesser leur aide
L'Arabie saoudite a appelé ce 29 janvier les donateurs à continuer à financer l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), après qu'Israël a accusé certains de ses employés d'être impliqués dans l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.
«Le royaume exhorte tous les donateurs de [l'UNRWA] à assumer leur rôle pour soutenir les missions humanitaires auprès des réfugiés palestiniens à l'intérieur de la bande de Gaza assiégée», a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué ce 29 janvier, relayé par l'agence de presse officielle SPA.
Israël avait accusé le 26 janvier plusieurs employés de l'UNRWA d'avoir participé à l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël, poussant une dizaine de pays à suspendre tout financement additionnel à l'agence.
Les États-Unis avaient été les premiers le 26 janvier à annoncer l'arrêt temporaire de toute contribution financière future, suivis par le Canada, l'Australie, l'Italie, le Royaume-Uni, la Finlande, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Japon, l'Autriche et la Roumanie.
L'UNRWA doit «continuer à remplir ses fonctions pour assurer les besoins de base des Palestiniens et atténuer les effets de la crise humanitaire», a estimé Riyad.
Dans son communiqué, l'Arabie saoudite souligne «l'importance de renforcer les procédures d'examen et d'enquête sur ces allégations, afin d'établir des faits étayés par des preuves».
«L'un des plus grands donateurs de l'UNRWA»
L'Arabie saoudite ne reconnaît pas Israël, mais avait engagé avant la guerre des pourparlers avec les États-Unis, son principal allié, sur une éventuelle normalisation des relations. Depuis le 7 octobre, elle conditionne la reprise des discussions à un cessez-le-feu à Gaza et un accord sur une voie «irrévocable» vers la création d'un État palestinien.
Selon un communiqué de l'ONU publié en 2022, la monarchie du Golfe est «l'un des plus grands donateurs de l'UNRWA», avec une contribution de près d'un milliard de dollars au cours de la dernière décennie. Elle avait annoncé une aide supplémentaire de deux millions de dollars un peu plus d'une semaine après l'attaque du Hamas.
L'attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël a fait environ 1 140 morts, majoritairement des civils. En réponse, l'armée israélienne mène depuis une offensive militaire dans la bande de Gaza ayant fait plus de 26 600 morts, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère palestinien de la Santé.
Vu sur l’application RT News
Liquider l’UNRWA, c’est vouloir liquider le peuple palestinien (d’après la déclaration de l’Union Juive Française pour la Paix)
L’offensive occidentale après la décision de la Cour internationale de justice indiquant qu’un risque de génocide existait à Gaza, n’a pas tardé.
Prétextant la participation de quelques Palestiniens travaillant pour l’UNRWA à l’attaque du 7 octobre (sur la base d’informations non vérifiées venant de l’armée israélienne qui n’a pas cessé de mentir depuis le 7 octobre), six pays occidentaux – les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, l’Italie et la Finlande – ont décidé de suspendre leur participation financière au fonctionnement de l’UNRWA, agence de l’ONU, qui vient de perdre, dans le cadre de sa mission à Gaza une centaine de ses employés sous les bombes israéliennes. La France a mis en doute la probité de l’UNRWA et le maire de Marseille a annulé un don de 80.000 euros promis à cette agence.
POURSUIVRE LA LECTURE :
Ligue arabe : la suspension du financement de l'UNRWA vise à liquider l'agence onusienne
- Une décision qui exposera les civils de Gaza à la famine et au déplacement, a déclaré le Secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul-Gheit
La Ligue arabe a mis en garde, dimanche, contre les graves conséquences de la suspension du financement de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
La Ligue, dont le siège est au Caire, a déclaré, dans un communiqué, que la suspension du financement visait à abandonner les efforts d'aide aux millions de réfugiés palestiniens.
"Cette campagne n'est pas nouvelle et vise à réduire à néant le travail de l'agence, qui vient en aide à des millions de réfugiés palestiniens", a déclaré le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit.
Il a averti que la suspension du financement de l'UNRWA au moment même où Israël mène une offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, "signifie que l'on expose les civils palestiniens à la famine et au déplacement, tout en mettant en œuvre le plan israélien visant à faire disparaître leur cause une fois pour toutes".
POURSUIVRE LA LECTURE :