Bruno Drweski : « La rencontre entre Macron et le RN est assez logique »
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Sans grande surprise, le Rassemblement national a remporté les élections européennes en France avec 31,37% des voix. Le coup de théâtre est venu d’Emmanuel Macron. Dans la foulée des résultats, le président français a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale avec de nouvelles élections prévues dans trois semaines seulement. L’extrême droite a le vent en poupe, Macron et son équipe sont discrédités, et la gauche est divisée. Bruno Drweski analyse les enjeux de cette situation chaotique.
Comment expliquez-vous le succès du Rassemblement national ?
La situation est catastrophique en France, que ce soit sur le plan social, économique ou autre. Et les différentes équipes qui se sont succédé au pouvoir, en particulier celle de Macron, ont tout fait pour nourrir le Front national devenu Rassemblement national. Car l’extrême droite est totalement utile au système. Elle ne le remet pas en cause idéologiquement. Et elle apparait comme une tentative de le sauver en cas de crise. L’Histoire nous l’a montré.
Un système dominé par les ultrariches qui accaparent la grande partie des richesses produites. Mieux vaut que les travailleurs s’en prennent aux étrangers plutôt qu’aux banquiers ? Et mieux vaut un pouvoir autoritaire pour gérer la contestation sociale que la crise va logiquement engendrer ?
Exactement. On peut ajouter que nous sommes dans une situation extrêmement tendue à l’international. Si nous devons aller à la guerre, nous pourrons compter sur l’extrême droite pour renforcer la militarisation et l’autoritarisme. Sur ce plan-là, l’extrême droite française est plutôt sur la ligne italienne que hongroise d’ailleurs. Plutôt Meloni qu’Orban. Pas très différente de la droite macronienne finalement.
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