Un LECTEUR écrit au quotidien « l’Humanité »
/image%2F1449569%2F20250312%2Fob_5c7039_huma-jaures-assassine.jpg)
Bonjour camarades.
Je me permets de vous écrire parce que j’ai une importante question de fonds à poser à votre ligne éditorialiste : êtes-vous toujours le journal de Jaurès, êtes-vous ENCORE pour la Paix ?
Je pose cette importante question à ce moment crucial ou NOS gouvernements nous emmènent vers une troisième guerre mondiale en nous préparant à la perte de l’intégralité de nos acquis, sans parler des dangers extrêmes, tant pour les civils que pour la planète que cette perspective nous fait craindre !
Si nous voulons mobiliser pour la PAIX, nous devons sortir du consensus guerrier d’une Europe enchainée à L’Otan et ses logiques bellicistes. Parler de PAIX, c’est parler des souffrances de TOUTES les populations qui subissent la guerre et dans NOTRE journal, il n’est question (comme dans l’ensemble des médias, excepté le Monde Diplomatique) que des souffrances des populations vivant sous l’air Zelenski et vous passer sous silences, le sort des populations russophones qui après les interdictions de parler leur langue maternelle en 2014, ont choisi la sécession. Ces hommes, ces femmes et ces enfants subissent aussi la guerre avec entre 2014 et 2022 plus de 14.000 tués (données ONU). Ils ont eux aussi déposés des plaintes pour crimes de guerre ou contre l’humanité (5.000 plaintes) qui n’ont jamais été enregistrées, car les républiques du Donbass ne sont pas des états reconnus par le droit international. Les médias nous disent abusivement que ces régions sont annexées depuis 2014 par la Russie, alors même qu’elles sont incorporées à la Russie que depuis le 21 février 2022.
Ne parler des souffrances QUE du peuple Ukrainien ne permettra jamais de mobiliser pour imposer la paix, car elle induit qu’il n’y a pas AUSSI des populations Ukrainiennes (russophones pour la majorité) qui souffrent en face.
Ensuite parler de Paix c’est impérativement sortir du canevas que le capitalisme dicte aux médias pour entrer dans une économie de guerre et faire croire que celle-ci est inéluctable puisqu’en face l’autre est fou, qu’il a tort et que seule la guerre peut régler la situation. Nous devons cesser de faire croire que Poutine est fou. Cette idée répandue par l’UE et l’Otan est un mensonge afin de faire croire qu’il n’y a pas de négociations possibles, donc pas de PAIX possible et que la guerre est la seule issue possible !
Parler de Paix c’est parler des causes de la guerre puis démontrer qu’il y a des éléments de médiations possibles, pour en sortir.
Il faut donc rappeler les actes et décisions importantes qui ont débouché sur cette situation, afin ensuite d’imposer des pistes de sorties :
- 1999 : entrée de la Hongrie, la Pologne et de la Tchéquie dans l’Otan
- 2000 : la Russie demande à faire partie de l’Otan, les USA s’y opposent.
- 2004 : la Roumanie, la Slovaquie, la Bulgarie, la Slovénie et les 3 états Baltes entrent dans l’Otan.
- 2008 : Poutine convie les Européens à la création d’une défense paneuropéenne commune, que les USA refusent.
- 2010- 2013 : l’UE finalise un document de 2135 pages qui constitue une véritable annexion de l’Ukraine tant en termes économiques, que militaire. Il est demandé de mettre fin à TOUS les accords économiques et politiques avec la Russie, dont la fin programmé de l’accord sur la base de Sébastopol, indispensable à la flotte Russe de la mer noire. Le président de l’Ukraine prend ses distances avec l’UE fin 2013 et se retourne vers la Russie.
- Novembre 2013 – 23 février 2014. Manifestation à Kiev contre la volonté d’arrêter les discutions avec l’UE. Militarisation des manifestations par les mouvements néo nazis (dont « secteur Droit », et les milices « Azov ») aidées et armées par la CIA qui organisent le putsch qui chasse le président Ianoukovitch (le lundi investigation de canal + de 2014 est très clair sur l’ensemble de cette problématique & j’ai une copie de ce documentaire)
- 21 février au 21 mars 2014 annexion de la Crimée par la Russie, dont la majorité est Russe et Russophone.
- Aout 2014 : lois sur l’interdiction des langues étrangères pour les Ukrainiens (Russe, Hongrois et Roumain)
- Aout 2014 – sécession des Russophones dans le Donbass.
2015 : accords de Minsk 1 et 2. Reconnaissance statuts d’autonomie pour les minorités Russophones, Roumaines et Hongroises, retour sur les frontières de 1991 et ce que souhaite depuis toujours la Russie : la neutralité de l’Ukraine.
- 7 février 2019 : modification du préambule de la constitution Ukrainienne, qui inscrit dans la constitution l’orientation pro-UE et pro-Otan de l’Ukraine.
- 17 juillet 2019 : loi instaurant comme seule langue officielle, l’Ukrainien.
En reprenant l’ensemble de ces dates et faits, il est clair que dès 2019, l’Ukraine sous la pression des Européens et de l’Otan jette aux orties les accords de Minsk et que toutes les conditions d’une guerre sont réunies.
Nous devons nous battre pour un cessez le feu et des négociations paneuropéennes afin de construire une sécurité pour TOUS les pays Européen : de Brest à l’Oural. La guerre ne profitera qu’aux fabricants de canons et n’est absolument pas un avenir pour les peuples d’Europe. Enfin la France doit sortir de l’Otan, voir demander la dissolution de celle-ci, vestige d’une autre époque.
L.C.
SOURCE : Louis Locoge sur Facebook:
/image%2F1449569%2F20250312%2Fob_775ff4_huma-lc-12-03-2025.jpg)